Pétrus Borel
Pétrus Borel, surnommé « le lycanthrope », est un auteur rare, encore peu étudié. Le présent ouvrage contient 96 textes à son sujet, publiés entre 1830 et 1915 et dont la moitié n’étaient pas répertoriés jusqu’à présent. Il s’agit de la plus importante publication sur Borel depuis la biographie que lui a consacrée Jean-Luc Steinmetz en 2002, aux éditions Fayard.
Éditeur : Sorbonne université Presses
1ére édition
Collection : Mémoire de la critique
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Cervoni Aurélia
Langue : Français
4 illustration(s) N&B
Paru le 03/09/2020
Prix TTC : 24,90€
EAN : 9791023105575
ISBN : 979-10231-0557-5
Dimensions : 145x210 mm.
Nombre de pages : 590
Pétrus Borel (1809-1859), surnommé « le lycanthrope », est un auteur rare, longtemps maltraité par la postérité. Théophile Gautier le dépeint comme « le plus parfait spécimen de l’idéal romantique » : il « se promenait, suivi de sa troupe, admiré de tous, fier de son génie, de sa beauté, le coin de son manteau jeté sur l’épaule, traînant derrière lui son ombre sur laquelle il n’aurait pas fallu marcher ». Le présent ouvrage retrace la « fortune » de ce romantique méconnu, qui compte pourtant parmi les précurseurs de notre modernité littéraire : Baudelaire lui a rendu hommage ; Verlaine et Rimbaud l’admiraient ; les surréalistes se sont réclamés de lui. Le corpus que nous éditons ici contient 96 textes sur « le lycanthrope », publiés entre 1830 et 1915 et dont la moitié n’étaient pas répertoriés jusqu’à présent. Il dresse le portrait d’un poète anticonformiste, qui avait la passion de l’art et de la liberté, et qui proclamait son engagement en faveur de la république sur un mode provocateur : « Je suis républicain parce que je ne puis être caraïbe. » Il montre aussi comment Borel est devenu, de son vivant même, la caricature du romantique exalté. Il invite enfin à redécouvrir un écrivain au style nerveux et incisif, étonnamment moderne.
Cet ouvrage témoigne de l’accueil que la critique a réservé à un auteur romantique maltraité par la postérité, Pétrus Borel dit « le lycanthrope », de 1830 à 1915. Dans les années 1830-1840, ses œuvres ont fait polémique en raison de leur pessimisme et de leur cynisme. Le poète a été rapidement relégué dans les limbes de l’histoire littéraire. C’est Baudelaire qui a sauvé sa mémoire, en lui consacrant un article dans la Revue fantaisiste le 15 juillet 1861. Les esthètes et les bibliophiles de la fin du XIXe siècle ont pris le relais en faisant du « lycanthrope » un objet de curiosité.