Petit livre sur la surabondance des grâces
Dans l’histoire étonnante de la mystique, les dominicaines allemandes se distinguent par la fréquence, la force et le caractère collectif de leurs expériences relatées sous forme de chroniques qui donnent naissance, au XIVe siècle, à un genre littéraire encore relativement méconnu : les Livres de sœurs.
Éditeur : Sorbonne université Presses
1ére édition
Collection : Traditions et croyances
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Ebner Christine
Langue :
Paru le 17/09/2020
Prix TTC : 19,00€
EAN : 9791023106800
ISBN : 979-10-231-0680-0
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 156
Les phénomènes extraordinaires liés aux mystiques, et particulièrement à la mystique féminine qui apparaît au XIIe siècle et prend son plein essor au XIIIe siècle, sont maintenant bien connus. Dans cette histoire étonnante, les dominicaines allemandes se distinguent par la fréquence, la force et le caractère collectif de leurs expériences relatées sous forme de chroniques ou de recueils de Vitae qui donnent naissance, au XIVe siècle, à un type d’ouvrages encore relativement méconnu : les Livres de sœurs.
Le livret dont nous proposons ici une traduction commentée relève de cette littérature. Il nous éclaire sur la spiritualité de ces femmes et sur leur vie au sein d’une communauté qu’elles ont d’abord souhaitée hors du champ masculin, mais aussi sur leurs aspirations plus personnelles, Christine Ebner, l’auteure du livre ici présenté, s’attachant à parler de ses consœurs de son point de vue féminin. Elle offre ainsi un contrepoint aux perceptions et aux écrits des hommes et, tout en promouvant son couvent fréquenté par le Christ, sa mère, de nombreux saints qui rendent visite aux religieuses et dialoguent abondamment avec elles, tout en retraçant son histoire, entre légende et réalité, tout en donnant à voir sa vitalité, sa vie intellectuelle et spirituelle, elle ébauche un nouveau type d’héroïne pieuse oscillant entre normalité et prodigiosité. Elle esquisse les contours d’une forme de mystique s’émancipant du corps, une mystique de l’amitié.
Implicitement, ce livret nous donne aussi à voir une femme qui veut écrire en dépit des interdits et des obstacles, une auteure qui aspire à proposer un autre discours sur son sexe, qui témoigne d’un désir profond probablement partagé par nombre de ses sœurs : celui d’exister hors du regard masculin et de ses attentes, celui d’être soi.
Dans l’histoire étonnante de la mystique, les dominicaines allemandes se distinguent par la fréquence, la force et le caractère collectif de leurs expériences relatées sous forme de chroniques qui donnent naissance, au XIVe siècle, à un genre littéraire encore relativement méconnu : les Livres de sœurs. Le livret ici traduit éclaire la spiritualité de ces femmes et leur vie au sein de la communauté, mais aussi leurs aspirations plus personnelles, ébauchant un nouveau type d’héroïne pieuse. Il nous donne aussi à voir une femme qui veut écrire en dépit des interdits et des obstacles, une auteure qui aspire à proposer un autre discours sur son sexe, et témoigne du désir d’exister hors du regard masculin et de ses attentes : du désir d’être soi.