
Les Aventures constitutionnelles de la France
Éditeur : Sorbonne Université Presses
1ére édition
Collection : Essais de la Sorbonne
Thème : Droit-économie
Auteur(s) : Sur Serge
Langue : Français
Paru le 03/09/2020
Prix TTC : 11,90€
EAN : 9791023106831
ISBN : 979-10-231-0683-1
Dimensions : 120x180 mm.
Nombre de pages : 450
De la guerre de Cent Ans à la grande Révolution, la France a été terre de guerres civiles, ouvertes ou larvées. Dans les deux siècles qui ont suivi, le pays a connu une forte instabilité constitutionnelle et politique. Entre régimes monarchiques, parlementaires, d’assemblée, les alternances ont été heurtées. La Ve République a-t-elle mis fin à cette instabilité institutionnelle ? Elle a connu diverses métamorphoses, en même temps qu’elle a intériorisé un héritage complexe.
Les aventures constitutionnelles de la France sont-elles terminées ? La passion constitutionnelle du pays n’est nullement éteinte. Les institutions restent sujettes à contestations et à débats.
Depuis plus de deux siècles, la France vit sous l’empire d’une passion constitutionnelle. Près de vingt constitutions depuis 1791, de nombreux projets inaboutis, des ruptures violentes et récurrentes. Trois monarchies limitées ou constitutionnelles, deux empires, cinq républiques sous diverses formes se sont succédé dans le désordre. La Révolution a trouvé sa société, elle n’a pas trouvé son gouvernement. La Cinquième République elle-même, la plus durable avec la Troisième, a révisé vingt-quatre fois sa constitution en en un demi-siècle. Toutes ces réformes n’ont pas été heureuses. Ainsi la réduction de la durée du mandat présidentiel, du septennat au quinquennat, a-t-elle bouleversé le fonctionnement des institutions en supprimant la dimension régalienne et arbitrale de la présidence.
Cette constitution est un aboutissement, parce qu’elle intègre beaucoup d’éléments de ses devancières. Elle est héritière autant qu’innovatrice. Elle est en même temps régulièrement remise en cause et sa survie n’est pas assurée, même si elle a jusqu’à présent surmonté toutes les crises qui l’ont menacée. Elle a notamment initié un contrôle de constitutionnalité des lois, indéfiniment développé, et une pratique référendaire qui s’est à l’inverse raréfiée. Répond-elle aux défis du XXIe siècle ? Elle reste la meilleure que la France ait connue depuis la Révolution, mais sa construction n’est pas achevée. Il lui manque une organisation plus ouverte et une utilisation plus fréquente des référendums. Il lui manque aussi la consécration d’un authentique pouvoir judiciaire, unique et indépendant, qui éliminerait ces anomalies que sont l’existence d’une justice « administrative » et d’un Conseil constitutionnel qui est en réalité une troisième chambre politique. Corriger ces anomalies permettrait de concilier démocratie politique et État de droit.