
Patrimoine en danger !
L'évacuation et la protection des biens culturels en Alsace (1938-1945)
Quand les bombes pleuvent, il faut sauver le patrimoine. L’ouvrage de Bernadette Schnitzler raconte le périlleux sauvetage des biens culturels alsaciens durant la seconde guerre mondiale.
Éditeur : Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques
1ére édition
Collection : Alsace-Recherches et documents N°89
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Schnitzler Bernadette
Langue : Français
Paru le 07/01/2021
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782904920530
ISBN : 978-2-904920-53-0
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 236
Quand les bombes pleuvent, il faut sauver le patrimoine : alors que l’Europe de 1939 s’embrase, l’Alsace évacue ses biens culturels. L’Occupant en obtient le retour progressif avant d’en organiser à son tour l’évacuation afin de les protéger des bombardements alliés. Ce sera « la seconde évacuation » qui, elle aussi, permit de sauvegarder l’intégrité des grandes collections publiques alsaciennes. L’ouvrage de Bernadette Schnitzler raconte ce périlleux sauvetage patrimonial avec un effroi rétrospectif. L’effroi d’une ancienne conservatrice de musée, habituée à manipuler avec précaution les objets qui ont défié le temps.
Après la « répétition générale » de 1938, le plan de mobilisation nationale, élaboré à partir de 1935, entre en application en Alsace lorsqu’éclate la guerre en septembre 1939. Après l’évacuation des civils, c’est au tour des biens culturels des musées, archives, bibliothèques d’être transférés vers les lieux de repli du centre de la France (aux châteaux de Hautefort, Bourdeilles, Cordès). En parallèle, le service des Monuments historiques et les services municipaux protègent sur place les édifices les plus importants, dont la cathédrale de Strasbourg. Du nord au sud de la région, les vitraux et les œuvres d’art des églises sont démontés et évacués également vers la Dordogne. Dès juillet 1940 et l’annexion de fait de l’Alsace au 3e Reich, les autorités occupantes réclament le retour de l’ensemble des biens culturels évacués. Malgré de nombreux litiges, l’administration nazie réussit à organiser leur retour progressif. Les bombardements d’août et septembre 1944 et l’intensification des risques liés à la guerre entraînent une nouvelle mise à l’abri dans l’urgence, loin des centres urbains les plus menacés. L’évacuation des œuvres majeures, prévue au-delà du Rhin, reste toutefois limitée grâce à l’avancée rapide des troupes alliées.