
L’État de Ségou et ses chefferies aux XVIIIe et XIXe siècles
Côté cour, côté jardin
À travers l’étude des relations, aux XVIIIe et XIXe siècles, entre le royaume de Ségou (Mali) et ses chefferies périphériques, cet ouvrage livre une contribution majeure à l’histoire et à l’anthropologie politique de l’Afrique de l’Ouest précoloniale.
Éditeur : Presses Universitaires de Bordeaux
1ére édition
Collection : Études culturelles
Thème : Sciences humaines et sociales
Auteur(s) : Sow Moussa
Langue : Français
5 illustration(s) N&B
Paru le 28/10/2021
Prix TTC : 28,00€
EAN : 9791030005769
ISBN : 979-10-300-0576-9
Dimensions : 150 x 230 mm.
Nombre de pages : 300
Ce livre est une contribution majeure à l’histoire et à l’anthropologie politique de l’Afrique de l’Ouest précoloniale, et plus particulièrement au royaume de Ségou pendant les XVIIIe et XIXe siècles. Moussa Sow propose un éclairage nouveau sur le rapport entre le « Centre » du royaume et sa périphérie, notamment sur les chefferies qui ont joué un rôle politique et militaire majeur dans le renforcement de l’État de Ségou.
Cette étude repose sur une enquête de terrain de grande ampleur menée dans cent cinquante villages où ont été recueillies ce que Moussa Sow nomme les « archives diplomatiques ».
Le profil atypique du royaume de Ségou (Mali) aux XVIIIe et XIXe siècles a suscité de nombreux travaux d’historiens, que l’ouvrage de Moussa Sow vient aujourd’hui compléter à travers une analyse novatrice des rapports entre le centre et sa périphérie, et plus particulièrement du rapport paradoxal entretenu entre les chefferies périphériques et le pouvoir central. En conjuguant une réflexion théorique constante à un minutieux souci du détail, il réexamine à l’échelle locale et dans un spectre quasi microscopique les notions classiques de l’anthropologie politique (chefferie, esclavage, périphérie, guerre et de paix, et bien sûr État) par une lecture novatrice et profitable à la connaissance des formations étatiques précoloniales bien au-delà de Ségou. La force de ce texte doit beaucoup au croisement de ses sources. Ayant recours aux importants écrits connus sur Ségou, l’auteur les confronte à la diversité des sources de la transmission orale dans des espaces restreints, éclairant en même temps les rapports des répertoires locaux à la trame centrale de transmission et de reconstruction des récits autour du champ politique de l’État de Ségou, et les apports de la mémoire périphérique aux institutions et aux pratiques de pouvoir de l’État central. En ramenant le langage, et plus particulièrement les textes négligés des traditions orales périphériques, au cœur de l’anthropologie politique, l’ouvrage de Moussa Sow constitue une contribution majeure à l’histoire de l’Afrique de l’Ouest précoloniale.