La Fabrication du diable
Ou pourquoi a-t-on besoin du diable ? (XVe-XVIIIe siècle)
Le diable : évolution de sa symbolique dans les controverses socio-politiques et dans le domaine artistique du XVe au XVIIIe siècle.
Éditeur : Presses universitaires de Saint-Étienne
1ére édition
Collection : Renaissance et âge classique
Thème : Sciences humaines et sociales
Sous la direction de : Louison-Lassablière Marie-Joëlle, Jérémie Christian
Langue :
11 illustration(s) N&B
Paru le 12/11/2020
Prix TTC : 20,00€
EAN : 9782862727172
ISBN : 978-2-86272-717-2
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 240
Tandis que beaucoup affirment que l’homme est le jouet du diable, cet ouvrage démontre qu’il sert les projets humains et devient un instrument pour accuser, justifier, condamner, argumenter, critiquer, moquer… au point d’être utilisé comme une arme par celui qui écrit.
L’évolution de la figure diabolique au fil du temps renseigne également sur la société qui y a recours. Sans exclure l’analyse théologique et symbolique du diable, les auteurs réfléchissent avant tout sur la manière dont une époque parvient à définir ses valeurs à l’aide de leur image inversée.
La figure symbolique du diable ou de ses avatars s’est construite en fonction de la situation et de l’évolution socio-politique : sa montée en puissance à l’aube des Temps Modernes s’essouffle et retombe vers la fin du XVIIIe siècle. Instrumentalisé dans un contexte de crise, le diable est convoqué pour conforter la position d’un auteur ou d’un parti. Il exprime les thèses de l’ennemi et justifie ainsi le bon droit de le combattre. Or du monde réel, il trouve place dans le domaine artistique. Le diable, dans ses multiples métamorphoses, apparaît comme une production de l’imaginaire collectif.