
Jeux de miroir
Le sceau princier au Moyen Âge (XIe - XIVe siècle)
Instrument de ce dispositif visuel, le sceau dévoile les stratégies de médiatisation mises en place pour définir le rang que tiennent les élites princières à l’intérieur du groupe aristocratique : toute identité se donne à voir, il faut donc soigner son image.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Collection : Tempus
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Macé Laurent
Langue : Français
14 illustration(s) N&B
94 illustration(s) couleur
Paru le 18/11/2021
Prix TTC : 28,00€
EAN : 9782810707386
ISBN : 978-2-8107-0738-6
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 250
Ouvrage qui aborde la question de la représentation symbolique et emblématique du pouvoir princier à travers la production de sceaux, empreintes de cire qui délivre un message quant aux aspirations/revendications politiques demeures détenteurs, leur appartenance à une famille illustre, la manifestation des droits ou d’héritages.
À travers huit cas d’étude, tous inédits et distincts les uns des autres, le pouvoir au masculin et au féminin est abordé depuis le Béarn, l’Auvergne, la région rhodanienne en passant par l’Italie du Nord et le Brabant, et ce depuis le XIe siècle jusqu’au XIVe siècle.
L’idée forte qui se dégage du propos général est que la marque que chacun veut imprimer a été conçue et réfléchie, souvent en fonction d’un contexte bien précis et en s’inspirant de modèles déjà existants. Un pouvoir qui se pense entre originalité et réplique.
Ce volume réunit les huit contributions présentées par des spécialistes et des jeunes chercheurs lors d’une journée d’études consacrée aux sceaux princiers de la seconde partie du Moyen Âge. Ces travaux, qui s’inscrivent pleinement dans les préoccupations actuelles de la sigillographie contemporaine, mettent l’accent sur une histoire qui est celle des figurations, des symboles et de l’imaginaire social. Enquêter sur les « jeux de miroir » est une démarche appropriée pour aborder les élites princières tant il est évident que la représentation du pouvoir médiéval se donne à voir. Les empreintes conservées dévoilent les stratégies de médiatisation mises en place afin de définir le rang que tiennent les lignages princiers à l’intérieur du groupe aristocratique.
De l’Italie septentrionale au Brabant, des contreforts pyrénéens aux monts d’Auvergne, en passant par le couloir rhodanien et son embouchure, l’éventail des cas traités se veut ouvert sur une aire géographique très large. L’un des principaux apports de quelques-unes de ces études permet de revenir sans détours sur la notion de transfert artistique, une des orientations actuelles de l’histoire de l’art mais aussi de l’histoire. Et l’on peut également constater que la circulation de certains des modèles sigillaires qui sont diffusés dans les cours princières est largement agencée par une aristocratie au féminin que l’on découvre très active en ce domaine.