Scènes de machines
Effets et pouvoirs
Un coucher de soleil, Médée volant sur son dragon, Sémélé brûlée par l’éclat du Soleil… Ces scènes théâtrales sont aussi des exploits techniques dont ce dossier interroge les effets et les pouvoirs, entre illusion des sens et admiration agréable.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Revue : Littératures classiques - N° 105/2021
Thème : Lettres - linguistique
Sous la direction de : Roussillon Marine, Dickhaut Kirsten
Langue : Français
14 illustration(s) N&B
5 illustration(s) couleur
Paru le 02/12/2021
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782810707591
ISBN : 978-2-8107-0759-1
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 200
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les machines sont mises en scènes dans l’espace public, avec le chantier du Louvre ou les feux d’artifice, et au théâtre, de Mirame et Andromède aux opéras de la période révolutionnaire, en passant par les tragédies à machines du théâtre du Marais, la Psyché de Molière, les tragédies lyriques de Lully et Quinault. Ce dossier étudie ces « scènes de machines » en cherchant d’abord à les situer. Il suit leur importation, des spectacles romains aux scènes parisiennes, et les cherche dans des écrits et des images : didascalies, périodiques, écrans de feu, tapisseries… Les machines y sont mises en scènes pour mieux attirer le public, ou pour figurer le pouvoir du roi. Les articles réunis ici interrogent les effets de ces spectacles, entre action vraisemblable et illusion des sens. La machine n’est-elle pas aussi machination ? La surprise qu’elle provoque est prise dans une tension entre admiration et tromperie, entre plaisir et violence. Le théâtre machiné apparaît alors comme le lieu d’une réflexion sur l’exercice de la force et ses effets, sur la manière dont elle peut susciter le plaisir, l’agrément et l’adhésion.
Ce dossier porte sur le théâtre à machines en France, depuis les années 1640 jusqu’à la période révolutionnaire. Il étudie les techniques utilisées pour imiter le mouvement du Soleil, faire voler les dieux et les déesses, éblouir les spectateurs… Il interroge les effets et les pouvoirs de ces techniques. La surprise qu’elles suscitent est en effet contradictoire : à la fois source de plaisir et d’adhésion, et violence qui piège et trompe le spectateur. Le théâtre à machines apparaît alors comme le lieu d’une réflexion sur le pouvoir.