Historiciser l’expertise
L’autorité de l’expert en médecine dans les sociétés antiques et médiévales
Centrée sur le monde médical antique et médiéval moins exploré par l’historiographie, l’approche permet, au-delà de situations politiques, sociales ou culturelles très différentes, de mettre en lumière des formes d’expertise.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Revue : Histoire, Médecine et Santé - N° 18/2020
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Nicoud Marilyn
Langue : Français
8 illustration(s) N&B
Paru le 11/11/2021
Prix TTC : 14,00€
EAN : 9782810707607
ISBN : 978-2-8107-0760-7
Dimensions : 160 240 mm.
Nombre de pages : 172
L’expert est aujourd’hui omniprésent : de la justice à l’université, de la santé publique à la politique internationale. Face à cette figure multiple aux profils variés, la question de son objectivité, de sa légitimité, de son statut et de son indépendance se pose, le terme étant utilisé pour des configurations loin d’être réductibles à un unique modèle et à une seule définition. Paradoxalement, la crise actuelle de l’expertise incite à questionner la manière dont les sociétés du passé ont fait appel à des figures d’autorité, reconnues pour leurs compétences, leur expérience, leur savoir ou savoir-faire. Centrée sur le monde médical antique et médiéval moins exploré par l’historiographie, l’approche permet, au-delà de situations politiques, sociales ou culturelles très différentes, de mettre en lumière des formes d’expertise. Par la diversité des dispositifs, des vocabulaires, des procédures ou encore des traces écrites, l’approche historique a valeur heuristique, si l’on ne cherche pas à assigner une origine ancienne à des pratiques ou des figures contemporaines mais si on les étudie dans leurs configurations propres.
Pourquoi revenir sur l’expertise qui, depuis plus de 30 ans, agite le champ des sciences sociales ? Pourquoi une étude du monde médical dans les sociétés antiques et médiévales, a priori sans expert ni expertise au sens des définitions actuelles ? Les réponses à ces questions tiennent pour une large part dans l’approche historiographique jusqu’ici largement privilégiée. En autorisant un regard décentré sur un concept labile, l’approche historique conduit à se demander si les caractérisations propres aux XIXe-XXe siècles n’ont pas été plutôt une exception que la norme.