Couleur et soins dans les médecines anciennes aux époques antique et médiévale entre Orient et Occident. Grèce, Rome, Inde, Proche-Orient
A priori, rien de commun entre une grenouille, une sardoine et un bout de laine rouge. Pourtant, de l’Antiquité au Moyen Âge, et de l’Europe au Proche Orient, tous furent employés en médecine selon un même critère : leur couleur et celle du mal à soigner.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Revue : Pallas - N° 117/2021
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Boehm Isabelle
Langue : Français
5 illustration(s) couleur
Paru le 02/12/2021
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782810707638
ISBN : 978-2-8107-0763-8
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 308
La couleur de la maladie et la couleur du remède font partie des critères fondamentaux de diagnostic et de thérapeutique dans l’histoire de la médecine et de la pharmacologie. Les contributions réunies ici sont issues d’un colloque consacré à l’utilisation des couleurs au service du soin, aux époques antique et médiévale, et dans une perspective comparatiste, où ont été associées des traditions médicales au-delà de l’Europe, comme le Proche-Orient ou l’Égypte. Parmi les thématiques envisagées, la question de l’influence des aspects symboliques de la couleur dans la confection des préparations médicamenteuses, comme le vert, chargé de vertus bienfaisantes, est centrale. La couleur des ingrédients utilisés dans les remèdes peut aussi être « choisie » selon le principe de l’analogie, en fonction des parties du corps à traiter ou de l’aspect des symptômes, comme dans le cas de la jaunisse ou des anomalies menstruelles, qui appelaient l’application de préparations à partir d’ingrédients animaux ou végétaux de même couleur. C’est ainsi que s’explique l’importance de certaines couleurs communes aux différentes traditions médicales, comme le vert, le jaune ou le rouge.
Les contributions réunies ici sont le fruit d’un colloque consacré à l’utilisation des couleurs dans les préparations médicamenteuses, aux époques anciennes et médiévales, en Grèce et à Rome, et, au-delà de l’Europe, au Proche-Orient et en Égypte. La question de l’influence des aspects symboliques de la couleur est tout aussi importante que le rôle de l’analogie entre couleur des symptômes et couleur des ingrédients. Ainsi s’explique l’usage d’ingrédients animaux ou végétaux a priori étonnants, comme la grenouille, qui, de plus, sont communs à des traditions médicales différentes.