Écrire l’esclavage dans la littérature pour la jeunesse
En 2001, la loi Taubira institue l’esclavage comme crime contre l’humanité et prescrit son enseignement à l’école. L’ouvrage propose d’étudier les enjeux littéraires et mémoriels des fictions historiques pour la jeunesse qui abordent cette question vive.
Éditeur : Presses universitaires de Bordeaux
1ére édition
Revue : Modernités - N° 45/2020
Thème : Lettres - linguistique
Sous la direction de : Connan-Pintado Christiane, Lalaguë-Dulac Sylvie, Plissonneau Gersende
Langue : Français
2 illustration(s) N&B
13 illustration(s) couleur
Paru le 07/01/2021
Prix TTC : 24,00€
EAN : 9791030006117
ISBN : 979-10-300-0611-7
Dimensions : 145x220 mm.
Nombre de pages : 230
Depuis la promulgation de la loi Taubira en 2001, qui institue l’esclavage comme crime contre l’humanité et prescrit son enseignement dans les classes, les fictions historiques pour la jeunesse abordant cette période se sont multipliées. Plusieurs d’entre elles ont pris place sur les listes de référence du Ministère de l’éducation nationale et peuvent servir de support à l’enseignement de cette page d’histoire à travers trois disciplines : l’histoire, la littérature et l’éducation civique. À partir d’un corpus d’ouvrages publiés en France, dont certains en traduction, il s’agit d’interroger le genre de la fiction historique, ses atouts et ses limites dans un domaine régi par une tension permanente entre le docere et le placere. Il convient en effet de soupeser le couple disparate formé par la fabulation et l’archive car il pourra, selon le cas, incliner l’ouvrage vers la vocation documentaire ou vers une fictionnalisation débridée. Afin d’envisager les différentes propositions de l’édition pour la jeunesse autour de la question vive de l’esclavage, l’ouvrage trace un parcours en trois étapes. La première opère un retour sur les origines de cette production et se penche, d’une part, sur la réception française des authentiques récits d’esclaves et du premier roman abolitionniste, La Case de l’Oncle Tom, d’autre part, sur le détournement d’une œuvre littéraire, quand un écrivain en vient à l’adapter pour la jeunesse. L’étape suivante s’attache au statut des personnages d’esclaves mis en exergue dans les ouvrages du corpus, des personnages privés d’histoire, dont l’identité et les origines ont été niées et auxquels la littérature tente de redonner vie. Enfin, sont explorées, en dernière partie, les voies génériques empruntées par les auteurs pour la jeunesse : d’abord le roman, genre dominant, qui tient la balance entre fiction et histoire de manière contrastée ; puis les genres graphiques, bande dessinée et album, qui diffusent une représentation iconotextuelle de l’esclavage.
Nourri par l’histoire et agrémenté par la fiction, ce parcours d’œuvres adressées à la jeunesse pour aborder la question de l’esclavage, se propose d’approfondir des enjeux et une poétique propres à retenir aussi bien l’attention des littéraires que celle des historiens.
Depuis la promulgation de la loi Taubira qui, en 2001, institue l’esclavage comme crime contre l’humanité et prescrit son enseignement dans les classes, l’édition pour la jeunesse et la recherche se sont emparées de cette question vive. Ce contexte mémoriel, éditorial et scientifique invite à étudier, au plan historique et littéraire, la prise en compte de l’esclavage dans les livres pour la jeunesse, ses modalités et ses enjeux. Il s’agit d’interroger le genre de la fiction historique, ses atouts et ses limites dans un domaine régi par une tension permanente entre le docere et le placere.