Corps lumineux
De Loïe Fuller à Isadora Duncan
Cet essai reconsidère la place de deux danseuses, deux pionnières, Loïe Fuller et Isadora Duncan tant dans le paysage artistique et intellectuel qui fût celui de leur temps (la « Belle Epoque » parisienne) que dans celui de la danse contemporaine.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Arts
Thème : Arts - esthétique
Auteur(s) : Vassas Claudine
Langue :
20 illustration(s) couleur
Paru le 20/09/2022
Prix TTC : 15,00€
EAN : 9791032004005
Dimensions : 170x220 mm.
Nombre de pages : 120
La « Belle Epoque », marquée en France par l’essor considérable des découvertes scientifiques et techniques, est aussi celle d’un renouveau de tous les arts. Paris accueille, peintres, musiciens, sculpteurs, artistes. Deux femmes, toutes deux américaines et danseuses, Loïe Fuller et Isadora Duncan, ensemble, puis séparément, vont tenir le haut de l’affiche à l’aube du vingtième siècle. La première aux Folies-Bergère, la seconde dans les théâtres parisiens. La recherche d’un « mouvement lumineux » est au cœur de leur esthétique et bouleverse les codes en vigueur dans les arts de la scène. Pourtant à la faveur d’une autre passion partagée par nombre de leurs contemporains : celle de l’art antique qui va se cristalliser sur leur danse, Loïe Fuller et Isadora Duncan, telles des « sculptures vivantes » semblent ressusciter à leurs yeux des figures du passé, les animer. Jusqu’à quel point ont-elles partagé et accepté d’incarner cet idéal ? Comment en ont-elles parfois « joué » en lui prêtant leur corps et leur image, plus souvent encore, l’ont combattu pour affirmer l’originalité et la nouveauté de leurs démarches et de leurs œuvres ? En écho aux recherches de peintres, sculpteurs, poètes, scénographes d’avant-garde s’interrogeant alors sur les pouvoirs de la danse, elles ont apporté dans le renouvellement des formes qu’elles initiaient, matière à penser, à créer et à rêver. Pionnières de la modernité, un siècle plus tard, elles restent nos contemporaines.
L’ouvrage est un court essai qui porte sur deux danseuses américaines de la « Belle Époque », Loïe Fuller et Isadora Duncan, devenues parisiennes, adulées puis éclipsées, redécouvertes et considérées aujourd’hui comme des pionnières de la modernité chorégraphique. Loïe Fuller tient l’affiche aux Folies Bergères avec sa « danse serpentine », pour laquelle, usant d’immenses voiles, elle crée des éclairages qui la transforment. Isadora Duncan, dans un cadre dépouillé, présente une danse libre, ondulante, inspirée de la « nature », qu’elle exécute pieds nus. L’intérêt de l’ouvrage est de croiser parcours et portraits vivants en s’appuyant sur leurs écrits personnels, pour comprendre la place qu’elles occupèrent alors dans l’avant-garde artistique et intellectuelle. En effet, on les considéra plus souvent comme des « muses » et des inspiratrices que comme des créatrices égales aux peintres, sculpteurs et artistes qui les entouraient. L’ouvrage s’attache à montrer comment elles ont travaillé à se défaire de cette image en mettant en avant ce qui fait la singularité et la force de leur démarche, ce qui les rend actuelles dans le monde de l’art, de la performance et de la danse contemporaine.