Valère Novarina, le surgissement de l’inconnu
Novarina : le pari de l’inconnu ! Quel théâtre après Artaud, après Beckett ?
Éditeur : Presses universitaires de Vincennes
1ére édition
Collection : La Philosophie hors de soi
Thème : Arts - esthétique
Auteur(s) : Née Laure
Langue : Français
Paru le 02/11/2022
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782379242700
Dimensions : 137 x 220 mm.
Nombre de pages : 288
« La vie, oui à la vie ! »
Les écritures de la brûlure, de la parole entravée, du bonheur impossible occupent une large place dans la littérature contemporaine.En marge de ce courant crépusculaire, l’œuvre inclassable de Valère Novarina, sortie des gonds, en finit avec l’idée de fin et redonne de la légitimité à la santé, à la joie de parler, au rire.Du chaos peut naître quelque chose ? Quelles nouvelles formes pour témoigner de la présence ? La scène, délestée du fatras représentatif, est le foyer où créer au présent d’apparition, des débuts d’histoires, des fragments de vie, des questionnements philosophiques.La vitalité de la parole, sans aucune illusion idéaliste, sans déni de la part sombre de l’homme ni des épisodes tragiques de l’Histoire, fait surgir l’inconnu, ouvre à nouveau l’espace du possible, celui des commencements à perpétuité. Mouvement ininterrompu d’une parole libre allant vers la joie d’être au monde, fût-il chaotique.
Aucun repos dans cette œuvre démesurée, la manière novarinienne dote l’inquiétude de vertu. La folie d’une parole insurgée invente un théâtre sans terreur ni pitié, ni consolation. Un gai savoir.
L’œuvre de Novarina va à contre-courant d’une littérature du désenchantement. Là où beaucoup de pièces contemporaines nous immobilisent dans nos peurs par l’exhibition de la violence du monde et de l’homme, l’œuvre de V. Novarina réenchante les possibles. Le refus de la représentation de l’événement rétrospectif permet à la scène novarinienne d’être dans le mouvement de débuts à perpétuité. L’événement y est l’inconnu à venir, surgissant, rebattant les cartes du possible, faisant advenir l’inattendu.L’œuvre de Novarina déborde le genre théâtral et, pour respecter cette sortie des frontières génériques, l’autrice s’est efforcée dans son livre d’en respecter le caractère transversal par des analyses puisant à des domaines multiples : littérature, théâtre, philosophie, psychanalyse, théologie.