
Traces de Marseille au cinéma
Histoire, mémoire, topographie d’une ville 1921-2011
L’ouvrage est une histoire de Marseille qui prend comme outils de connaissance les films qui y ont été tournés. Analyser la ville filmée dans la durée fait apparaître des lieux et des figures qui révèlent les clichés et les archétypes de la ville et dans le même temps les déconstruisent.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Arts
Thème : Arts - esthétique
Auteur(s) : Bellan Katharina
Langue : Français
136 illustration(s) N&B
139 illustration(s) couleur
Paru le 09/09/2021
Prix TTC : 32,00€
EAN : 9791032003312
ISBN : 979-10-320-0331-2
Dimensions : 170x220 mm.
Nombre de pages : 358
Cet ouvrage propose d’analyser comment Marseille a été filmée, à travers un corpus de films qui y ont été tournés entre 1921 et 2011, dans une double perspective combinant l’approche socio-historique et l’approche esthétique des images cinématographiques. Le temps long (presque un siècle) permet d’analyser, depuis des films de fictions, des documentaires et des productions télévisuelles, les processus historiques, les constructions mémorielles et les formes topographiques propres à Marseille. Focaliser l’attention sur ce qui échappe au premier regard, les arrières plans, les détails, ouvre à une recherche qui étudie les rapports entre ville, cinéma, histoire et mémoire.
En 1921, Louis Delluc tourne Fièvre à Marseille ; en 2011 Robert Guédiguian sort son quatorzième film tourné à Marseille, Les neiges du Kilimandjaro ; entre ces deux dates Jean Epstein, Alberto Cavalcanti, Marcel Pagnol, Maurice Tourneur, Jean-Pierre Melville, Paul Carpita, René Allio, Jean-Louis Comolli, Denis Gheerbrant, Claire Denis et d’autres ont filmé Marseille. On observe ici comment une ville a été filmée sur presque un siècle et cela permet de s’interroger sur son histoire et sur sa mémoire. Quels événements ayant façonné l’histoire de Marseille entrent dans les films et que reste-t-il d’eux ? Comment se construit une mémoire collective à partir des récits de chaque cinéaste de différentes époques ? Que peut-on lire de la topographie de la ville dans les images filmées ? Apparaît-elle immuable ou changeante ? Le cinéma fabrique-t-il des formes spécifiques de la ville ? Des figures qui permettent de l’arpenter, des points de vue qui permettent de l’appréhender ? L’ouvrage offre l’analyse d’un corpus de films traversant la fiction, le documentaire et d’autres productions audiovisuelles. À travers un parcours non chronologique, il identifie des lieux, des événements, des figures spécifiques à Marseille, qui font trace pour l’histoire. Un paysage mémoriel se dessine, parfois fait de clichés, figeant la ville dans son décor. Par l’attention aux détails des films, on déconstruit les images pour montrer ce qui échappe au regard, ce que Walter Benjamin a nommé l’inconscient visuel de la ville.