Sillage Melville
Recherche en arts et monde mobile
Le sillage de Melville propose une approche inédite du roman Moby-Dick d’Herman Melville à partir d’un travail de recherche en arts qui permet de repenser le statut des objets artistiques dans un contexte écologique en crise.
Éditeur : Presses universitaires de Bordeaux
1ére édition
Collection : Hors collection
Thème : Arts - esthétique
Langue : Français
300 illustration(s) couleur
Paru le 26/11/2020
Prix TTC : 24,00€
EAN : 9791030006049
ISBN : 979-10-300-0604-9
Dimensions : 230x165 mm.
Nombre de pages : 416
3 janvier 1841, port de Fairhaven, le jeune Herman Melville prend le large sur le navire baleinier l’Acushnet pour une épopée qui durera plus de deux ans. Écrire un livre, c’est partir à nouveau. Moby-Dick, publié en 1851, est le septième départ de Melville. Si tenter de travailler sur ce monument relève du suicide en matière de « stratégie » de recherche, aucun n’a employé ce livre comme un manuel de travail et un outil qui permettrait 1°, d’expérimenter le monde de Melville, 2°, d’interroger le présent et 3°, d’élaborer une écologie des objets artistiques basée sur l’observation et l’écoute.
Conçu comme un ensemble de démonstrations visuelles, ce livre constitue le troisième ouvrage consacré à l’exploration des horizons marins, littéraires et artistiques de Moby-Dick, après Dire Moby-Dick et Réalités de la recherche (collective) en arts. Le premier proposait une cartographie du roman, le deuxième un ensemble de modèles. Le troisième relate les presque deux années passées sur le terrain, à la recherche de signes melvilliens évidents ou inatteignables.
Installé à Harrowhead, Melville a écrit son « livre de voyage », envoyé Achab et son équipage dans le sens opposé, vers l’Est, en quête de signification sur le déclin du monde. Le sillage tracé par l’écrivain donne à expérimenter un monde mobile, sans chercher l’inédit, mais l’intensité des biens communs. Il n’y a plus d’antériorité de l’expérience sur l’écriture ; l’écriture est dans et avec l’expérience (machine melvillienne) l’une l’autre tournées vers l’inconnu modelé par le vivant.
La pratique de cet inconnu en France, au Chili, et ailleurs et l’écoute de paroles vives, de philosophes, d’artistes, de biologistes, d’aventuriers ou de marins, permettent d’élaborer une méthode expérimentale de recherche en arts qui mise sur le développement d’une écologie des relations, de la forme et de la pensée en prise avec la liquidité ambiante.
Autrement dit, le Sillage Melville, comme on dirait l’Océan Pacifique, permet d’observer comment les objets de création, construits avec ou en dehors de l’art, exploitent la créativité comme un facteur d’amélioration des équilibres sociaux, de renforcement des attentions à l’égard des enjeux environnementaux, écologiques, éthologiques, politiques et esthétiques. Il n’est plus question d’oeuvres, mais d’objets anthropologiques particuliers, dits « libres » qui aspirent à une meilleure connaissance du rapport entre expérience du geste et construction de la pensée.
En 1841, le jeune Herman Melville prend le large à bord d’un baleinier pour une aventure de plus de deux années, à partir de laquelle il écrira notamment Moby-Dick. Ce livre, Sillage Melville retrace un programme de recherche en arts qui s’attache à remontrer les traces de Melville sur les terrains évidents ou inatteignables de notre monde liquide pour tenter d’en saisir l’inconnu. À partir d’un travail d’observation et d’écoute, l’ambition est d’exposer une méthode expérimentale de recherche en arts qui mise sur le développement d’une écologie des relations, de la forme et de la pensée.