Protéger, libérer, assujettir
L’expansion territoriale de la commune de Florence au XIVe siècle
Quand Florence partait à la conquête de la Toscane
Éditeur : Éditions de l'École française de Rome
1ére édition
Collection : Collection de l'école française de Rome
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Abélès Solal
Langue : Français
Paru le 17/10/2023
Prix TTC : 32,00€
EAN : 9782728315772
Dimensions : 156 x 240 mm.
Nombre de pages : 360
Au milieu du XIVe siècle, la commune de Florence, qui ne contrôlait jusqu’alors qu’un petit territoire au-delà des murs de la cité, le contado, réussit à assujettir les six principaux centres urbains voisins : Colle Valdelsa, San Gimignano, Prato, Pistoia, Volterra et San Miniato. Pour mener à bien cet assujettissement, le pouvoir florentin ne pouvait cependant se contenter d’une pure et simple conquête militaire : l’issue en aurait été non seulement incertaine mais surtout très difficile à consolider dans le temps. Car même s’ils n’avaient pas atteint l’importance démographique des grandes cités de la région, les centres convoités étaient parvenus à maintenir leur autonomie depuis plus d’un siècle. Ils avaient par conséquent développé une identité politique et culturelle propre, en vertu de laquelle ils auraient pu, une fois conquis, refuser la soumission et constituer partant des foyers permanents de révolte. D’où la nécessité pour les Florentins d’élaborer des instruments en mesure de légitimer leur domination et d’en assurer ainsi la pérennité. Quels furent les mécanismes explicites et implicites de cette entreprise de légitimation ? À partir d’une étude approfondie des actes juridiques qui formalisèrent la soumission et du discours produit sur celle-ci par les chroniques contemporaines, cet ouvrage en analyse les ressorts politiques et culturels. Il permet ainsi de comprendre comment et pourquoi cet assujettissement fut paradoxalement pensé comme la condition nécessaire au maintien de la libertas.
Au milieu du XIVe siècle, la commune de Florence réussit à assujettir ses six principales voisines (Colle Valdelsa, San Gimignano, Prato, Pistoia, Volterra et San Miniato) qui étaient pourtant parvenues à maintenir leur autonomie depuis plus d’un siècle. Comment le pouvoir florentin a-t-il pu conquérir ces centres urbains si convoités ? Comment, surtout, a-t-elle pu maintenir son emprise sur ces villes à l’identité politique et culturelle propres, sans que n’y éclat la moindre contestation ou révolte ? Cet ouvrage vient étudier la stratégie et les instruments élaborés par les Florentins pour légitimer leur domination et en assurer la pérennité. À partir d’une étude approfondie des actes juridiques qui formalisèrent la soumission et du discours produit sur celle-ci par les chroniques contemporaines, il éclaire les ressorts politiques et culturels de l’expansion territoriale de Florence. Il permet ainsi de comprendre comment et pourquoi cet assujettissement fut paradoxalement pensé comme la condition nécessaire au maintien de la libertas.