Penser l’utopie aujourd’hui avec Paul Ricoeur
On connaît mal la conception ricœurienne de l’utopie. Et pourtant : Paul Ricœur en fait une condition de possibilité de la vie démocratique. Le présent ouvrage montre la fécondité de ses travaux pour penser l’utopie aujourd’hui.
Éditeur : Presses universitaires de Vincennes
1ére édition
Collection : La Philosophie hors de soi
Thème : Lettres - linguistique
Sous la direction de : Roman Sébastien
Langue : Français
Paru le 25/03/2021
Prix TTC : 19,00€
EAN : 9782379241628
ISBN : 978-2-37924-162-8
Dimensions : 137x220 mm.
Nombre de pages : 232
On connaît mal la conception ricœurienne de l’utopie. Et pourtant : Paul Ricœur en fait une condition de possibilité de la vie démocratique, permettant de contester le caractère idéologique du pouvoir et l’ordre social établi.
Mais si l’utopie est vitale, encore faut-il la concevoir adéquatement, et ceux qui appellent au changement sans savoir comment réaliser leurs idées ou leurs projets lui portent préjudice. L’utopie n’est féconde, elle n’est une percée du possible qu’à condition de témoigner d’une tension entre un absolu souhaitable et un optimum réalisable.
Ricœur n’a cessé de penser l’utopie aux prises avec la société de son temps. Nul doute que ses travaux nous aident à mieux comprendre notre monde, et à enrichir les nombreux débats qui portent aujourd’hui sur l’utopie.
Sébastien Roman est professeur agrégé de philosophie et chercheur associé au laboratoire Triangle. Ses travaux portent principalement sur Machiavel et sur la place du conflit dans les démocraties contemporaines, avec une attention particulière accordée aux concepts d’idéologie et d’utopie.
Peu connue du public, la conception ricœurienne de l’utopie est pourtant très féconde. Paul Ricœur lie l’utopie à la question centrale de la créativité dans ses travaux, ce qui explique son lien avec l’imaginaire social. Il n’a pas hésité à en faire le plaidoyer à l’époque même où cette notion, en raison du marxisme et de sa critique, n’avait pas bonne réputation. Contre l’utopisme, il n’a cessé de montrer que la bonne utopie était celle qui acceptait un état de tension entre un absolu souhaitable et un optimum réalisable. L’utopie est vitale en démocratie :
par son statut d’ « extraterritorialité », elle permet de contester le caractère idéologique de l’ordre social établi.