Livrer sa patrie à l’ennemi dans l’Antiquité
À travers douze contributions portant sur les mondes grecs et romains, cet ouvrage étudie la transgression ultime que représentait pour les Anciens la livraison de la cité à l’ennemi.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : HERITAGES MEDIT
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Engerbeaud Mathieu, Millot Romain
Langue : Français
Paru le 03/05/2023
Prix TTC : 33,00€
EAN : 9791032004555
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 340
Dans l’Antiquité, trahir sa patrie pour la remettre à l’ennemi est considéré comme une des transgressions les plus graves que peut commettre un citoyen. Les textes antiques regorgent d’épisodes saisissants, dans lesquels les auteurs dépeignent la douleur collective des citoyens tombés sous le joug de l’ennemi à cause d’une trahison. Les sources décrivent précisément les causes de cette catastrophe civique, manigancée dans l’ombre d’un complot ou résultant de l’action d’un individu isolé. Les hommes politiques, les savants et les historiens antiques critiquent vigoureusement cet acte déloyal qui est redouté par toutes les cités en temps de guerre. Pour insister sur le caractère inadmissible de ces trahisons, les auteurs brossent un portrait négatif des traîtres, en décrivant leurs sombres motivations, leur intelligence avec l’ennemi, leur passage à l’acte et, enfin, le châtiment mérité que leur infligent les hommes ou la fortune. Le renouvellement récent des travaux sur les complots antiques permet d’étudier ces trahisons sous un nouvel angle et d’en analyser les causes, les modes opératoires et les conséquences aussi bien pour les traîtres que pour les cités. L’étude de ces différentes thématiques permet aussi de comprendre comment les communautés antiques se sont prémunies contre ces trahisons, que l’on considérait alors comme faisant partie des désastres civiques les plus traumatisants.
Si l’on en croit les auteurs anciens, trahir sa propre patrie pour la remettre à un chef ennemi provoquerait une des catastrophes les plus redoutées par les cités, au point que cet acte est devenu une transgression parmi les plus vigoureusement critiquées par les penseurs de l’Antiquité. Le renouvellement récent des travaux sur les complots antiques permet, à travers les douze contributions proposées dans cet ouvrage, d’étudier ces trahisons dans une nouvelle perspective et de les mettre en série pour analyser leurs récits, leurs acteurs, ainsi que les stratégies mises en place par les cités pour s’en prémunir.