L’incivilité et ses récits (XVIIe-XVIIIe siècle)
De Hobbes à Sade, ce numéro révèle les facettes de l’incivilité d’Ancien Régime, entre maladresse, manque d’égards, transgression, symptôme de tension, forme de contestation, épreuve de civilité.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Revue : Littératures classiques - N° 111/2023
Thème : Histoire - géographie - archéologie et Lettres - linguistique
Sous la direction de : Chassot Fabrice
Langue : Français
Paru le 17/10/2023
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782810712618
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 202
Les incivilités contemporaines sont généralement interprétées comme un affaiblissement de l’ordre civil, dont il faudrait chercher l’origine dans une crise d’héritage. Pour autant, on manque de recul historique vis-à-vis de ces incivilités. Qu’en est-il de l’incivilité aux XVIIe et XVIIIe siècles, moment où s’invente l’idéal de civilité ? De Hobbes à Sade, en passant par La Rochefoucauld, Scudéry, Sévigné, Marivaux, Saint-Simon, Crébillon, en parcourant libelles, romans-mémoires, mémoires historiques, traités de civilité et oraisons funèbres, les 12 contributions de ce numéro révèlent plusieurs facettes de l’incivilité d’Ancien Régime, et manifestent combien l’incivilité peut être difficile à interpréter : l’acte incivil est-il maladresse, manque d’égards, transgression ? Plus encore, le numéro s’intéresse à l’incivilité comme dynamique sociale : elle est tantôt symptôme des mutations d’un ordre, tantôt contestation de cet ordre. Elle est surtout une épreuve qui met la civilité au défi de son propre idéal de sociabilité réussie. L’incivilité permettrait de saisir ce que serait, concrètement, une civilité accomplie.
Les incivilités contemporaines sont généralement interprétées comme un affaiblissement de l’ordre civil, consécutif d’une crise de la civilité léguée par les XVIIe et XVIIIe siècles. Mais comment l’incivilité est-elle alors perçue ? De Hobbes à Sade, les contributions de ce numéro révèlent les facettes de l’incivilité d’Ancien Régime, entre maladresse, manque d’égards, transgression. L’incivilité est une dynamique sociale : tantôt symptôme des mutations d’un ordre, tantôt contestation de cet ordre, elle est une épreuve mettant l’ordre civil au défi d’accomplir son propre idéal de sociabilité.