L’Illusion du vampire
Du XIXe siècle à aujourd’hui
Le mythe du vampire, figure populaire, est immortel et continuera de fasciner tant que le monde continuera d’évoluer. Mais cet ouvrage s’intéresse tout autant à sa « victime », lecteur ou spectateur destinataire de la fiction, pour étudier la notion de croyance.
Éditeur : Sorbonne université Presses
1ére édition
Collection : Traditions et croyances
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Louis Stella
Langue :
Traduction : de Baecque Antoine
Paru le 29/05/2024
Prix TTC : 36,00€
EAN : 9791023107616
Dimensions : 161 x 242 mm.
Nombre de pages : 540
Le mythe du vampire, figure populaire, est immortel et continuera de fasciner tant que le monde continuera d’évoluer. Mais cet ouvrage s’intéresse tout autant à sa « victime », lecteur ou spectateur destinataire de la fiction, pour étudier la notion de croyance.
La figure du vampire joue avec la fiction et les superstitions pour interroger et susciter la croyance d’un lecteur ou d’un spectateur. Les œuvres picturales et cinématographiques (de Nosferatu à Morse) illustrent les formes discursives et visuelles qui se succèdent au fil des circonstances socio-historiques et de l’apparition de nouveaux médias. Le vampire est originellement un lieu miroir permettant d’interroger autant ce qui est projeté (le sang, la vie, le rêve, le moi, la libido, l’absolu, le sublime…) que l’acte de projection, le cinéma lui-même, pensé tout à la fois comme variation sur le motif vampirique et comme processus qui aspire l’attention du spectateur.
Ce livre retrace le parcours de cette écriture du « faire croire » au vampire. À travers quatre siècles et plusieurs espaces géographiques, sa perspective est génétique, historique et esthétique car la croyance au vampire ne peut se concevoir sans un art vampirique.
Docteure en littérature et docteure en cinéma et arts du spectacle, Stella Louis enseigne l’histoire des images à Sorbonne Université et le cinéma à l’université Gustave Eiffel. Ses travaux de recherche sont consacrés au genre du fantastique, à ses mutations formelles, plastiques et audiovisuelles, ainsi qu’aux liens entre les différents arts. Elle a notamment publié Croire aux vampires au siècle des Lumières : entre savoir et fiction (Classiques Garnier, 2022).
Dès le XVIIIe siècle, des images assemblées dans les écrits savants ont donné forme au vampire et se sont diffusées dans la société selon un principe de contamination. Le vampirisme s’est défini comme une écriture qui circule de texte en texte, d’histoire en histoire, d’image en image, s’abreuvant de tout et emplissant la figure du vampire de fictions. Une forme vampirique, au sens d’une écriture, se répète ainsi des écrits du XVIIIe aux images cinématographiques d’aujourd’hui, et toujours selon ce même principe qui consiste à interroger la croyance d’un destinataire-récepteur, et à faire croire.
L’objet de ce livre est de mettre en évidence cette genèse fondée sur une superstition afin de suggérer une identité entre la croyance aux vampires au XVIIIe siècle et celle, contemporaine, du spectateur de film de vampires. Il étudie les variations littéraires et cinématographiques de cette écriture de la croyance aux vampires, depuis un corpus de textes officiels et critiques jusqu’aux films d’aujourd’hui. Tous ces documents proposent un récit et des formes narratives et discursives faisant croire et douter, à des fins notamment esthétiques, ou de plaisir, d’horreur, de peur, de fascination. Ainsi c’est autant la figure du vampire que celle de sa « victime », à savoir le destinataire de la fiction vampirique, qui intéressent cet ouvrage.