Les Corps Perdus
Une histoire des corps de la région stéphanoise de la fin du XVIIIe siècle aux années 1920
Les corps imprègnent profondément la région stéphanoise du XVIIIe siècle au début XXe siècle par leurs rapports holistes au monde, fait de travail bruyant, de convivialités carnavalesques.
Éditeur : Presses universitaires de Saint-Étienne
1ére édition
Collection : Histoire, Patrimoine et Régionalisme
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Duarte Mickaël
Langue :
30 illustration(s) N&B
8 illustration(s) couleur
Paru le 21/10/2021
Prix TTC : 22,00€
EAN : 9782862727417
ISBN : 978-2-86272-741-7
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 336
Alors que l’industrialisation commence à la fin du XVIIIe siècle dans la région stéphanoise, les élites se confrontent à leur dépendance au savoir-faire des populations artisanes et ouvrières. Les conceptions économiques et culturelles du travail de ces dernières se distinguent de plus en plus de celles de la bourgeoisie locale. Elles s’appuient sur une perception des corps en prise et en interactions étroites avec les fluides divers du cosmos, se réalisant dans une culture dionysiaque, rabelaisienne et millénariste, un rythme corporel qui s’adapte aux aléas et à une économie corporelle spécifique. Cette approche du monde s’avère très différente de la rationalité qu’exige l’industrie. Les élites s’emploient à saper progressivement cette culture, afin de se rendre maître des processus productifs. Cette disqualification des corps ouvriers emploie les théories de la dégénérescence et s’appuie sur l’hygiénisme, la suppression de l’initiative ouvrière dans la production industrielle, par la mécanisation, en particulier, et sur des disciplines du corps instillée aux populations, en commençant par les femmes.
Cet ouvrage a l’ambition de présenter les modifications corporelles des populations entraînées par l’industrialisation.
L’industrialisation commence à la fin du XVIIIe siècle dans la région stéphanoise. La disqualification des corps ouvriers emploie les théories de la dégénérescence et s’appuie sur l’hygiénisme, la suppression de l’initiative ouvrière dans la production industrielle, par la mécanisation, en particulier, et sur des disciplines du corps instillée aux populations, en commençant par les femmes. Cet ouvrage a l’ambition de présenter les modifications corporelles des populations entraînées par l’industrialisation.