
L’énigme sociologique
Vol. II. Ce que nous appelons social
L’énigme sociologique se compose de deux tomes. Ce second volume propose un dialogue sur trois dimensions anthropologiques du social.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Sociétés contemporaines
Thème : Sciences humaines et sociales
Auteur(s) : Ramognino Nicole
Langue : Français
Paru le 20/09/2022
Prix TTC : 26,00€
EAN : 9791032004029
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 300
Les deux tomes de L’Énigme sociologique présentent une lecture de l’École de Sociologie Française et des courants plus ou moins divergents qui lui ont succédé, et proposent une perspective fondamentale sur la définition de ce dont traite la sociologie. Ce second tome propose un dialogue sur trois dimensions, symbolicité, temporalité, spatialité, pour éclairer la complexité de l’objet sociologique. La première est fondamentale parce qu’elle est au cœur de l’action et du processus social. La seconde repose sur l’historicité de l’objet mais alerte sur la réduction des temporalités à la conscience historique, et l’insuffisance des notions de période, séquence et événement pour saisir ce qui se passe. La troisième montre en quoi le concept de distance – autant physique que sociale – est remanié par les technologies matérielles et virtuelles des corps, des actions et des processus sociaux. L’ouvrage propose in fine une sociologie processuelle et relationnelle, une dynamique connectant ces complexités symboliques, temporelles et spatiales qui engendrent les phénomènes sociaux observés.
Après un premier volume qui passe en revue un certain nombre de débats opposant les différentes écoles de sociologie en France, ce second tome explore la complexité de l’objet sociologique à travers trois dimensions anthropologiques du social : la fonction symbolique, les temporalités et les spatialités sociales. L’auteur dialogue avec les courants de pensée qui font débat actuellement. Pour aborder la fonction symbolique, il convoque les sciences neuronales sociales, le rationalisme, le constructivisme sociologique, la capacité épistémique. Pour explorer les temporalités sociales, il sollicite la sociologie comme science historique, la socio-histoire, la sociologie historique, la question du rapport entre régularités et changement social, le problème de l’événement avec les concepts de transitions, de bifurcations ou de répétitions. Pour envisager les spatialités sociales, il mobilise les concepts de champ, de monde et de scène, le nationalisme méthodologique, la question du local et du global, la mondialisation. L’ouvrage se conclut sur la proposition d’une ontologie sociologique d’inspiration maussienne, différente des sociologies par l’observation – une ontologie processuelle et relationnelle : les relations mettent en connexion les activités en cours avec d’autres processus sociaux, antérieurs, latéraux ; elles reconstituent ainsi les totalités partielles qui leur donnent cohérence ou signification ainsi que leurs articulations à l’environnement social et spatial plus global. L’objet sociologique est ainsi doté d’une complexité que l’enquête rendra visible. Il nécessite l’introduction des connaissances construites par les autres sciences sociales et humaines.