La maison consulaire
Espaces, fonctions et usagers, XVIe-XXIe siècle
Résidences personnelles des consuls, lieux de réception, îlots de souveraineté en terre étrangère : du XVIe siècle à nos jours, ce livre invite à explorer les consulats, entre public et privé, dehors et dedans, « national » et « étranger ».
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Le temps de l'histoire
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Grenet Mathieu
Langue :
10 illustration(s) N&B
2 illustration(s) couleur
Paru le 13/05/2021
Prix TTC : 26,00€
EAN : 9791032003138
ISBN : 979-10-320-0313-8
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 270
L’intérêt marqué depuis deux décennies pour la fonction consulaire a conduit à renouveler en profondeur notre compréhension de cet acteur essentiel des échanges marchands, diplomatiques et culturels en Europe méditerranéenne et au-delà, depuis le Moyen Âge jusqu’à la période contemporaine. Les différentes approches développées, prioritairement centrées sur la figure du consul, ont néanmoins relégué à la portion congrue la matérialité de l’environnement dans lequel celui-ci évolue. Or celle-ci conditionne une part importante de son activité. Dans l’environnement matériel du consul, sa résidence occupe une place de choix, dont l’étude n’a jamais été menée de façon systématique. Espace complexe qui combine lieux de résidence et de réception voire d’apparat, la maison consulaire accueille le consul, sa famille et leur suite, ainsi qu’un large éventail d’acteurs plus ou moins établis en ses murs. Sa fréquentation régulière par une foule bigarrée d’acteurs locaux et « nationaux » en fait également un observatoire de choix sur les relations sociales entre ces différentes populations. Enfin, la maison consulaire se singularise par sa localisation et sa visibilité spécifiques dans l’espace urbain. Cette enquête collective propose une « histoire totale » de la maison consulaire qui ne se limite pas à en faire un simple théâtre de marionnettes, mais lui redonne toute sa place dans la dynamique d’autonomisation de la fonction consulaire qui se joue entre le Moyen Âge et la période contemporaine.
À la fois lieux de résidence, de services, d’apparat, les consulats sont des espaces complexes, à la frontière entre le public et le privé, le dehors et le dedans, le local, le « national » et « l’étranger ». Leur visibilité dans l’espace urbain fait d’eux des repères facilement identifiables, en même temps que des observatoires privilégiés sur les réalités locales. Cette enquête collective étudie à la fois l’architecture de ces lieux, leur implantation dans l’espace urbain, les modalités de leur occupation ou encore leur rôle social, au profit d’une histoire totale de la maison consulaire.