La Face cachée de l’empire
L’Italie et les Balkans, 1861-1915
Quand l’Italie moderne voulait être un empire.
Éditeur : Éditions de l'École française de Rome
1ére édition
Collection : Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Jesné Fabrice
Langue : Français
9 illustration(s) N&B
Paru le 08/07/2021
Prix TTC : 40,00€
EAN : 9782728314492
ISBN : 978-2-7283-1449-2
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 608
Ce livre étudie la fabrique d’une politique étrangère, celle de l’Italie dans cet étranger proche qu’est pour elle la péninsule balkanique. L’Europe du sud-est est en effet, à la fin du XIXe siècle, le principal théâtre d’une « question nationale » à laquelle l’Italie doit son existence. C’est l’entrelacs de la Realpolitik, de la cause des peuples, mais aussi des intérêts matériels des individus et des groupes impliqués dans l’expansionnisme qu’examine cet ouvrage. Le livre brosse successivement les traits fondamentaux de cette politique : d’abord l’invention d’une légitimité à guider les peuples balkaniques vers la rédemption nationale. Ensuite le choc de la réalité, celle d’une puissance faible qui doit se réfugier dans un soft-power libéral et humanitaire. Il situe ensuite les questions balkaniques par rapport au débat politique en Italie même : entre question d’Orient, irrédentisme et colonialisme. S’intéressant aux acteurs de cette politique balkanique (savants, militants, consuls et affairistes), il apporte des éléments factuels et interprétatifs neufs sur l’impérialisme en pleine grandeur qui dessine, entre 1912 et 1915, un embryon d’empire italien en Méditerranée.
une synthèse sur la politique balkanique de l’Italie libérale qui renouvelle un objet longtemps éclipsé par la fortune historiographique des « guerres parallèles » du fascisme et par la patrimonialisation des « Risorgimenti » de l’Italie et des nationalités balkaniques. C’est, pour l’Italie, l’invention d’une légitimité, à guider les peuples balkaniques vers la rédemption nationale, mais qui se heurte au choc de la réalité, celle d’une puissance faible qui doit se réfugier dans un soft-power libéral et humanitaire.