
La Chine au XXe siècle. Histoire, idéologie, révolution
L’œuvre d’Arif Dirlik (1940-2017), historien américain d’origine turque fera date dans les études chinoises. En abordant le monde chinois par la mondialisation, il sort d’un exceptionnalisme culturel suspect pour envisager le pays dans une globalisation néolibérale dont il est devenu un acteur majeur.
Éditeur : Presses universitaires de Vincennes
1ére édition
Collection : Hors collection
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Dirlik Arif
Langue : Français
Traduit de : Anglais (États-Unis) par David Bartel
Paru le 18/06/2020
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782379240812
ISBN : 978-2-37924-081-2
Dimensions : 160x220 mm.
Nombre de pages : 320
Historien américain d’origine turque, Arif Dirlik (1940-2017) possède une conscience aigüe des enjeux de pouvoir dans la distribution des savoirs. Il échappe au piège de la sentimentalité victimaire trop souvent en jeu dans le rameau postcolonial de la pensée critique. Au contraire, il sait utiliser ces richesses théoriques pour questionner leur utilisation dans le monde chinois et leur détournement systématique au service d’un discours nationaliste renouvelé et inquiétant. Il nous permet de mieux comprendre sur quelles réalités – historiques, intellectuelles, idéologique –reposent le nouveau roman national chinois.
Des origines occidentales du mot « Chine », à la relation de la Chine à la modernité, et aux enjeux soulevés par l’écriture de l’histoire dans un pays de vieille culture historienne, jusqu’aux aléas du succès chinois des théories postmodernes, postcoloniales, la sélection de textes présentée ici permet de découvrir pour la première fois en français cette logique imparable qui lie l’histoire, le langage et la politique dans une longue et fructueuse carrière.
« Ce qui arrive en Chine arrive dans le monde, et ce qui arrive dans le monde arrive en Chine ». Ce simple énoncé, aux faux airs de tropisme, assume en une phrase toute la radicalité d’Arif Dirlik. Ce sinologue américain d’origine turque est à l’écoute de ce que nous dit la Chine, sans jamais s’exempter de nous rappeler les complicités économiques, politiques, managériales ou académiques qui accompagnent son incroyable développement.
Les origines du mot « Chine », l’importation des sciences sociales, l’influence de l’anarchisme sur les premiers marxistes chinois, la trahison des promesses de la révolution, la Chine postsocialiste et le postmodernisme, le renouveau nationaliste, la destruction massive de l’environnement et la croissance continue des inégalités… voici la liste non exhaustive des sujets abordés par Arif Dirlik dans cet ouvrage qui échappe aux pièges de la sentimentalité victimaire et des discours exceptionnaliste comme essentialiste de la supposée « altérité » chinoise qui ont marqué les esprits au tournant du xxie siècle.
Ce premier choix de textes, fait avec leur auteur, permet de découvrir la logique imparable qui lie histoire, langage et théorie critique dans une longue et fructueuse carrière, achevée trop tôt en décembre 2017.
Textes sélectionnés avec Arif Dirlik.
Introduction et traduction par David Bartel.
Arif Dirlik (1940-2017) est un historien américain d’origine turque, professeur à l’université de Duke (États-Unis), auteur de nombreux ouvrages sur l’historiographie chinoise et l’histoire des théories radicales en Chine. Plus récemment, il s’est concentré sur la cooptation nationaliste des théories postmodernes et postcoloniales, et sur la restructuration du confucianisme dans la globalisation.
David Bartel, docteur en histoire, chercheur indépendant, vit à Hong Kong.