Jean-François Laharpe. Du fanatisme dans la langue révolutionnaire
ou de la persécution suscitée par les barbares du dix-huitième siècle, contre la religion chrétienne et ses ministres
Dans son essai Du Fanatisme dans la langue révolutionnaire publié sous le Directoire, Jean François Laharpe développe une réflexion sans précédent sur les relations en politique du dire et du faire, sur le caractère performatif du discours jacobin dont il condamne l’hégémonie et dont il redoute la résurgence.
Éditeur : Artois Presses Université
1ére édition
Collection : Artoithèque
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Tatin-Gourier Jean-Jacques
Langue : Français
Paru le 13/09/2022
Prix TTC : 16,00€
EAN : 9782848325446
Dimensions : 18 x 12 mm.
Nombre de pages : 204
Dans son essai Du fanatisme dans la langue révolutionnaire publié au cœur du Directoire (1797), Jean François Laharpe, homme de lettres autrefois proche des philosophes des Lumières, dénonce la « langue révolutionnaire » qui, selon lui, a conduit au pouvoir sans limites des jacobins.
Par-delà le procès véhément des menaces qui continuent de peser sur la pratique religieuse, Laharpe développe une réflexion sans précédent sur les liens politiques du dire et du faire, sur le caractère proprement performatif de la langue révolutionnaire.
De plus, attentif à la diversité des signes de la révolution (fêtes de la raison, abjurations publiques, instauration d’un nouveau calendrier etc.), Laharpe esquisse une véritable sémiologie du fait révolutionnaire.
L’essai de Laharpe, Du fanatisme dans la langue révolutionnaire (1797), témoigne, de même que l’essai sur les révolutions anciennes et modernes de Chateaubriand publié à la même époque, de l’ampleur, au cœur du Directoire, de la « réaction » (cf. Benjamin Constant, Des réactions politiques, 1796) au discours jacobin hégémonique sous la Terreur.
Chateaubriand dénonce la mystification que constitue, selon lui, l’identification, récurrente dans les discours d’alors, des révolutionnaires français aux modèles constitués par les héros des démocraties grecques et romaines. C’est alors la dimension métaphorique de la langue révolutionnaire qui est prise pour cible.
Laharpe développe pour sa part une réflexion plus globale sur le caractère performatif de la langue révolutionnaire et sur les signes de tous ordres (fête publiques, manifestation antireligieuses, instauration d’un nouveau calendrier) qui ont permis une véritable hégémonie jacobine dont Laharpe redoute la résurgence.