Jean-Claude Golvin et l’art de la restitution
Ce volume est composé de deux parties. D’une part l’hommage de chercheurs qui, parmi tant d’autres spécialistes d‘archéologie, ont eu le plaisir de côtoyer Jean-Claude Golvin, de l’autre, ses propres réflexions sur les questions posées par la restitution des monuments disparus, à travers une sélection d’articles remarquables.
Éditeur : Ausonius éditions
1ére édition
Collection : Mémoires
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Bernard Jean-François, Bouet Alain
Langue :
Paru le 20/06/2023
Prix TTC : 50,00€
EAN : 9782356135629
Dimensions : 220 x 280 mm.
Nombre de pages : 374
Directeur de recherches au CNRS, Jean-Claude Golvin a successivement exercé les fonctions de Directeur du bureau d’architecture du Sud-Ouest, Directeur du centre Franco Egyptien de Karnak et Directeur de la mission archéologique française de Dougga. Au cours de cette carrière riche de travaux et de publications importantes (notamment sa thèse d’état intitulée « L’amphithéâtre romain, essai de théorisation de sa forme et de ses fonctions »), Jean-Claude Golvin est devenu l’un des meilleurs spécialistes d’architecture antique et l’un des rares à connaître aussi bien les monuments de l’Egypte pharaonique que ceux de la Méditerranée gréco-romaine. Fort de ce savoir et de cette expérience, Jean-Claude Golvin, au moment d’intégrer l’Institut Ausonius, en 1993, s’est lancé un nouveau défi en concentrant son activité sur la restitution graphique des villes disparues. Retrouvant pour l’occasion les outils traditionnels de l’architecte, il a mis en chantier une réflexion théorique sur la représentation graphique des monuments et des cités, qu’il a conduite et peaufinée pendant plus de deux décennies. Il a abouti à la formulation d’une méthode et à la réalisation de centaines de planches représentant les plus importants sites du monde antique. Travaux scientifiques réalisés en collaboration avec les meilleurs spécialistes, ces représentations donnent à voir, de manière synthétique, l’état actuel de l’ensemble des connaissances relatives à l’architecture, l’urbanisme et l’environnement d’une ville. Issues de champs disciplinaires trop souvent cloisonnés, les données sont regroupées dans une composition unique et traduite dans un langage graphique immédiatement intelligible. Le présent volume regroupe 14 articles, écrits entre 1993 et 2022, qui décrivent l’évolution de la réflexion de J.-C. Golvin et la définition de règles dont l’application permet de produire, avec toutes les réserves qu’impose une approche scientifique rigoureuse, l’image la plus satisfaisante qu’il nous soit possible de concevoir en l’état actuel de nos connaissances. La valeur d’un tel document est sciemment éphémère, continuellement menacée par les avancées des recherches. Cependant, pour la première fois, la définition et le respect d’une méthode de représentation ont permis de produire à grande échelle des séries de restitutions de villes antiques comparables entre elles. Cliché instantané de l’état de nos connaissances, les restitutions de Jean-Claude Golvin sont autant d’invitations au voyage, à la découverte, à la transmission des savoirs et à la confrontation des approches. Ce volume constitue également l’hommage rendu par ceux qui ont partagé un moment du parcours de Jean-Claude Golvin et l’ont connu en tant qu’enseignant, collègue ou étudiant. Par leur contribution, ils saluent le chercheur, dont l’activité frénétique de dessinateur a peut-être occulté, au cours de ces dernières années, l’importance d’une production scientifique majeur, qui s’étend du domaine de l’égyptologie à l’architecture de spectacle romaine en passant par l’archéologie nationale. Tout au long de sa carrière, il n’a cessé de renouveler le regard qu’il portait sur son activité, dans le cadre d’innombrables collaborations avec des acteurs de tous les domaines de l’archéologie et du patrimoine. Les 15 contributions regroupées ici (nous aurions aisément pu en réunir dix fois plus) illustrent, dans des domaines variés, l’importance de l’apport de Jean-Claude Golvin à notre discipline et, au-delà de son œuvre scientifique, la qualité du souvenir qu’il laisse à tous ceux qui ont eu le bonheur de marcher à ses côtés.