Inscriptions: une matière en toutes lettres
L’objet est de comprendre et de cerner l’efficacité et le pouvoir de communication d’une inscription en lien avec sa réalisation matérielle (disposition spatiale, forme et couleur des lettres, etc.) dans un texte, sur une image ou dans un bâtiment.
Éditeur : Presses Sorbonne Nouvelle
1ére édition
Collection : Littérature française et comparée
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Hériché Pradeau Sandrine et Perez-Simon Maud
Langue : Français
Paru le 28/11/2023
Prix TTC : 28,00€
EAN : 9782379060946
Dimensions : 150 x 210 mm.
Nombre de pages : 316
Inscrire n’est pas écrire. Les inscriptions médiévales sont à la confluence de plusieurs champs disciplinaires, historique, linguistique, artistique. Or, c’est en tant qu’objets littéraires, enrichis de tous ces champs, qu’elles sont abordées dans cet ouvrage. La force et la présence en littérature des inscriptions y sont interrogées sous l’angle de la matérialité (graphies, couleurs, techniques, cadrage), à partir de trois vecteurs susceptibles de leur faire une place : les textes qui les décrivent parfois avec de nombreux détails, les miniatures pouvant les représenter et les artefacts, fresques, chapiteaux, stalles et plafonds peints, qui les supportent.
Au sein d’un manuscrit, sur un objet dans un bâtiment civil ou religieux, les inscriptions jouent le rôle d’argument d’autorité. Elles organisent aussi la pensée, entretiennent avec le spectateur un dialogue muet qui vise à emporter sa conviction tacite. Quels que soient les supports envisagés, le critère de la matérialité permet d’interroger l’efficacité de ce type d’écrit, entre matériel et spirituel, une parole en toutes lettres dont l’émetteur reste souvent caché.
L’ouvrage, bien documenté, se place à la croisée de plusieurs champs du savoir : histoire, littérature, linguistique, histoire de l’art, anthropologie, sociologie, communication. Il s’inscrit dans le courant actuel des « material studies » qu’il nourrit et remet en perspective par des études de cas. Les nombreuses illustrations en couleur rendent le propos plus accessible, certaines d’entre elles sont inédites et portent à la connaissance du public un tout nouveau corpus qui renouvelle notre approche de l’art médiéval, mais aussi des méthodes de communication, dans l’espace privé et dans l’espace public.