Giono. Paysages
Tout le monde connaît la Provence de Giono, mais moins ses paysages espagnols ou italiens. Ce volume montre la modernité de ce précurseur de l’écopoétique et la façon dont le paysage, personnage à part entière, habite son œuvre.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Textuelles
Thème : Lettres - linguistique et Sciences humaines et sociales
Sous la direction de : Quaranta Jean-Marc, Morello André-Alain, Mény Jacques, Bianchi Nicolas, Lacaze Grégoire
Langue : français
Sortie prévue le 24/04/2024
Prix TTC : 30,00€
EAN : 9791032005026
Dimensions : 159 x 240 mm.
Nombre de pages : 354
Tout le monde connaît la Provence de Giono, mais moins ses paysages espagnols ou italiens. Ce volume montre la modernité de ce précurseur de l’écopoétique et la façon dont le paysage, personnage à part entière, habite son œuvre.
Giono est gourmand de paysages. Il regrettait le peu de cas fait du paysage chez deux de ses auteurs favoris, Machiavel et Stendhal. Du premier, il écrit : « Nicolas ne nous renseigne guère sur le paysage qui l’entoure ». Stendhal, pour sa part, note en marge de l’écriture de ses romans « Ici paysage, ici description » sans pour autant le faire, « mais moi », ajoute Giono, « à ce moment-là, j’avais besoin d’une description, d’un arbre, d’une herbe, d’un bruit dans la nature… ». Giono a mis le paysage au cœur de son œuvre et a beaucoup réfléchi à sa fonction romanesque. Cet ouvrage, auquel ont collaboré les meilleurs spécialistes internationaux de son œuvre, propose une exploration paysagère de l’œuvre de l’écrivain trop souvent cantonné à la Provence. Il passe en revue le paysage au travers de ses différents aspects, dans un mouvement qui conduit du plus familier au plus surnaturel : les lieux du paysage (villages, jardins, parcs, forêts, cataclysme), les territoires du paysage (Provence, Italie, Espagne), le paysage dans le « cycle du Hussard » (Stendhal, la lumière et l’ombre), les thèses que porte le paysage (discours sur la guerre, utopie et dystopie), l’écopoétique (l’olivier, les métamorphoses d’un paysage en perpétuel mouvement), le labeur du paysage (traduction et genèse textuelle) et enfin ses médiums (métatextualité, peinture, couleur, cinéma).
Ce livre fait suite au cinquantenaire de la disparition de Giono (1970-2020) et à l’exposition du MUCEM, à Marseille (2019-2020), qui a été un grand succès populaire. Giono. Paysages est le premier livre à proposer une synthèse sur ce sujet essentiel par les meilleurs spécialistes internationaux de Jean Giono. Écrivain toujours d’actualité – qu’on pense à L’Homme qui plantait des arbres – Giono est « gourmand de paysages » et pas seulement ceux de sa Provence natale : de Manosque à l’Italie, de l’Écosse à l’Espagne, ce volume présente la diversité des paysages de Giono. Homme de plume autant que de cinéma, Giono pense le paysage en réalisateur et en peintre ; précurseur de l’écopoétique, qui s’intéresse aujourd’hui à la manière dont le non-humain est présent dans notre culture, Giono sait animer le paysage, le rendre vivant et en faire un personnage romanesque. Plusieurs chapitres de cet ouvrage font entrer le lecteur dans l’atelier de l’écrivain, occasion d’un véritable cours de création littéraire ; d’autres analysent le travail du traducteur qui déplace le paysage d’une langue à l’autre, et un entretien inédit avec un traducteur de Giono en anglais complète ces analyses.