Faire mémoire. Pratique et poétique de l’événement
Espagne, France, Italie. XVe-XVIIe siècles
À l’époque moderne, l’événement repose sur un matériau sonore-oral et visuel-iconique qui est sensiblement le même de nos jours. À travers des cas espagnols, français et italiens ce numéro interroge certaines spécificités de sa fabrique pour éclairer les enjeux présidant à sa médiatisation et à sa circulation.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Revue : Cahiers d'études romanes - N° 47 - 2/2023
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : Terreaux-Scotto Cécile, Quero Fabrice, Rivière Jean-Marc
Langue :
Paru le 28/11/2023
Prix TTC : 15,00€
EAN : 9791032004890
Dimensions : 147 x 209 mm.
Nombre de pages : 350
À l’époque moderne, l’événement repose sur un matériau sonore-oral et visuel-iconique qui est sensiblement le même de nos jours. À travers des cas espagnols, français et italiens ce numéro interroge certaines spécificités de sa fabrique pour éclairer les enjeux présidant à sa médiatisation et à sa circulation.
Les contributions réunies dans ce numéro interrogent la fabrique de l’événement en Espagne, en France et en Italie, à l’époque moderne, à partir d’une typologie de sources variées (textuelles et iconographiques) relevant de la littérature et de l’historiographie. À travers les modalités de l’enregistrement du matériau oral-sonore ou visuel-iconique (ou combinant les deux), ce sont les enjeux du processus mémoriel qui sont étudiés, afin de mieux saisir la spécificité de ce qui fait l’événement, sa singularité, entre les XVe et XVIIe siècles, par opposition à ce qui fait événement et qui résulte d’une production en continue à l’époque contemporaine. Les cas choisis par les contributeurs permettent d’apprécier sous différents angles et à différentes échelles les stratégies – liées de près ou de loin à l’oralité – qui déterminent la configuration de l’événement, les modalités de sa médiatisation et l’étendue de sa circulation. Des événements d’ordinaire qualifiés d’historiques à ceux, plus modestes, érigés en tant que tels, les réflexions exposées dans ce numéro des Cahiers d’Études Romanes permettent d’apporter un éclairage différent et une profondeur de champ appréciable sur des questionnements au cœur de la société contemporaine.
Produit à grande échelle et en continue par les médias contemporains, l’événement se caractérise au contraire par sa rareté à l’époque moderne. Sa configuration repose cependant sur un matériau, des procédés et des stratégies – où l’oralité joue un rôle de premier plan – qui ne sont guère différents. Ce qui fait événement de nos jours n’est peut-être pas si éloigné de ce qui faisait l’événement hier. Une pluralité de cas – espagnols, français, italiens, du XVe et XVIIe siècles –, de l’événement dit historique, irréductible dans sa singularité, à l’événement identifiable uniquement à partir de sa répétition, en passant par les événements du quotidien calibrés à la mesure de ceux qui les ont en partage, permet d’interroger, avec distance, la fabrique de l’événement et les enjeux présidant à sa médiatisation et à sa circulation.