Descartes et Spinoza
Entre rupture et continuité
Entre Descartes et Spinoza, faut-il choisir son camp ? L’originalité de Spinoza tend à faire oublier le terreau cartésien sur lequel a grandi sa pensée. Il s’agit d’examiner dans ce volume jusqu’où Spinoza rompt ou pas avec l’héritage cartésien.
Éditeur : Presses universitaires de Provence
1ére édition
Collection : Episteme
Thème : Sciences humaines et sociales
Sous la direction de : De Peretti François-Xavier
Langue : Français
Paru le 11/10/2022
Prix TTC : 18,00€
EAN : 9791032004050
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 150
Spinoza s’est formé à la philosophie en choisissant d’étudier l’œuvre de Descartes. Toutefois, l’originalité et la puissance de la pensée de l’auteur de l’Éthique a tendance à faire oublier le terreau des thèses cartésiennes auxquelles il s’est confronté pour forger son système. Aucune pensée ne s’élaborant sua sponte mais en s’inscrivant dans une histoire dans laquelle elle vient prendre place par un jeu complexe de renvois, de continuations, d’oppositions, de révisions ou de ruptures, il nous a paru utile, pour ne pas dire nécessaire, de remettre la pensée de Spinoza dans cette perspective et de mesurer ce qu’elle doit ou ne doit pas à Descartes, ce qu’elle conserve, rejette ou développe de l’héritage cartésien. Jusqu’où convient-il de soutenir à bon droit que Spinoza tourne le dos à Descartes ? L’inspiration de la pensée de Spinoza est-elle étrangère au cartésianisme qui se limiterait à lui fournir les concepts utiles à son expression ? ou, à l’inverse, ne peut-elle pas être considérée, sous certains aspects, comme le fruit d’une longue méditation de thèses soutenues par Descartes dont Spinoza serait, au terme d’un long travail de polissage de la doctrine, moins le dissident que le continuateur ? Sous la diversité des approches proposées, ontologiques, métaphysiques, épistémologiques, anthropologiques, morales, politiques, ce volume s’efforce d’éclairer à partir de cette question un des moments les plus riches de l’histoire de la philosophie moderne.
La remarquable vitalité des études spinozistes ces dernières décennies a fait naître un engouement pour la pensée de Spinoza allant jusqu’à susciter une forme de mode au-delà des cercles académiques. La célébration de l’originalité et de la puissance de l’auteur de l’Éthique a eu tendance à faire oublier le terreau des thèses cartésiennes auxquelles s’est formé et confronté Spinoza pour forger son système. Aucune pensée ne s’élaborant sua sponte mais s’inscrivant dans une histoire dans laquelle elle vient prendre place par un jeu complexe de renvois, de continuations, d’oppositions ou de ruptures, il nous a paru utile, pour ne pas dire nécessaire, de remettre la pensée de Spinoza dans cette perspective et de mesurer ce qu’elle doit ou ne doit pas à Descartes, ce qu’elle conserve, rejette ou développe de l’héritage cartésien. Les contributions de ce volume, qui fait appel à d’éminents spécialistes en France et à l’étranger des œuvres de Descartes et de Spinoza, s’efforcent d’éclairer cette question en proposant dix points de vue originaux sur un des moments les plus riches de l’histoire de la philosophie moderne.