
A l’épreuve des images
Photographie et ethnologie en France (1930-1950)
Exploitant un corpus photographique inédit, ce livre renouvelle la compréhension des rapports entre la photographie et l’anthropologie. À la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire des sciences, il fait dialoguer les questions d’objectivité scientifique avec les expérimentations des avant-gardes artistiques françaises des années 1930.
Éditeur : Presses universitaires de Strasbourg
1ére édition
Collection : Cultures visuelles
Thème : Arts - esthétique
Auteur(s) : Mauuarin Anaïs
Langue : Français
35 illustration(s) N&B
50 illustration(s) couleur
Paru le 15/02/2022
Prix TTC : 26,00€
EAN : 9791034401079
ISBN : 979-10-344-0107-9
Dimensions : 140x205 mm.
Nombre de pages : 500
Ce livre renouvelle la compréhension des liens d’affinités entre la photographie et l’anthropologie. Il prolonge les travaux sur cette question, jusqu’alors essentiellement focalisés sur le XIXe siècle et produits par des chercheurs anglo-saxons. À la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire des sciences, il fait dialoguer les questions d’objectivité scientifique avec les recherches visuelles des avant-gardes artistiques. Le propos est soutenu par un corpus photographique riche et inédit. L’ouvrage s’inscrit dans des champs de recherche très dynamiques (anthropologie, histoire de la photographie) et peut s’adresser à un public d’amateurs d’art, d’exotisme et de photographie.
De l’Exposition coloniale de 1931 aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, les photographies de l’ethnologie ont largement contribué à façonner les imaginaires de l’ailleurs et de l’altérité. Face aux nouvelles perspectives que la documentation visuelle ouvre aux chercheurs, un projet visuel est né parmi les ethnologues français, autour du musée d’Ethnographie du Trocadéro puis du musée de l’Homme. Cependant, il donne rapidement lieu à un véritable emballement pour les images, collectées, publiées, exposées, attirant un regard dont l’attrait du primitivisme et le goût du spectacle sont rarement absents. Les images posent alors en creux la question de la relation photographique, de son sens, de sa fonction critique, et de son possible dévoiement.
Du terrain des ethnologues aux archives, des photothèques aux expositions, du laboratoire aux revues, cet ouvrage suit le destin de ces images, pour en questionner les enjeux scientifiques et pédagogiques, commerciaux et politiques.
En 1975, l’anthropologue Margaret Mead regrettait que l’anthropologie fût d’abord une « discipline de mots ». On voit ici comment ce langage a été nourri et tissé par les images.