Trieste
Mon jardin mitteleuropéen
Entre souvenirs personnels et faits historiques, une promenade sentimentale à travers Trieste la belle mais aussi la tragique, cité habsbourgeoise pendant des siècles, puis italienne, trait d’union entre la Mitteleuropa et la Méditerranée.
Éditeur : Presses universitaires de Bordeaux
1ére édition
Collection : Perspectives européennes
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Martens Stephan
Langue : Français
Paru le 03/04/2024
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9791030010527
Dimensions : 160 x 239 mm.
Nombre de pages : 212
Entre souvenirs personnels et faits historiques, une promenade sentimentale à travers Trieste la belle mais aussi la tragique, cité habsbourgeoise pendant des siècles, puis italienne, trait d’union entre la Mitteleuropa et la Méditerranée.
Trieste est un laboratoire européen dans le domaine de la recomposition identitaire par excellence. Point de rencontre de la Méditerranée et de la Mitteleuropa, porte d’entrée au XIXe siècle de l’Europe centrale, rattachée à l’Italie après 1918 et le démantèlement de l’Autriche-Hongrie, séparée de son arrière-pays avec la cession de l’Istrie à la Yougoslavie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Trieste espère, avec la chute du Rideau de fer en 1989-1990 et l’élargissement de l’Union européenne, retrouver son statut de port central en Europe. Ville de contradictions – la Mitteleuropa est encore dans la tête des habitants de Trieste, évoquant la splendeur de la cité lorsque, sous les Habsbourg, elle y fut prospère –, elle revendique ses fantômes littéraires – de Scipio Slataper à Italo Svevo en passant par Umberto Saba –, mais les chercheurs du parc scientifique Area, le plus important d’Europe, tendent à remplacer les écrivains.
L’auteur, d’origine allemande, né à Trieste, où il a vécu pendant toute son enfance – il y retourne régulièrement à titre privé ou professionnel –, parle de la ville avec lucidité et émotion. En rappelant son histoire, sa géographie, sa richesse culturelle, son caractère cosmopolite, ses atouts économiques, il nourrit son argumentaire de connaissances approfondies, d’un questionnement aussi sur sa propre identité – après Trieste, il vit en France, obtient la double nationalité allemande et française, et réside depuis quelques années dans les Antilles françaises – tout en l’imprégnant d’une mélancolie voilée qui s’appuie sur des souvenirs d’enfance ou des rappels douloureux du passé récent.