Taksim !
Chypre divisée, 1964-2005
Le témoignage poignant des Chypriotes du Nord et du Sud sur la séparation de leur île, soigneusement rapporté et commenté par deux chercheurs, lors de leurs enquêtes de terrain de 1995 à 2004.
Éditeur : Inalco Presses
1ére édition
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Copeaux Étienne et Mauss-Copeaux Claire
Langue : Français
Paru le 14/03/2023
Prix TTC : 21,00€
EAN : 9782858314195
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 268
À Chypre, indépendante depuis 1960, l’agressivité des mouvements nationalistes importés de Turquie et de Grèce a abouti à des affrontements interethniques, à la séparation des communautés grecque et turque, autrement dit orthodoxe et musulmane, et enfin à une tentative de coup d’État pro-grec suivie d’une intervention armée turque qui a accompli le partage (taksim) de l’île en 1974. À l’époque, environ un tiers des Chypriotes ont subi un ou plusieurs exodes forcés et le tissu social de l’île a été détruit. De 1995 à 2004, les auteurs de cet ouvrage ont écouté la population, surtout du côté turc, jusqu’alors négligée par la recherche. Les témoignages recueillis, parmi des « gens de peu », disent le malheur de la déchirure comme les craintes et les espérances de ceux qui tentent de reconstruire une mémoire commune. Cette étude illustre les dégâts du nationalisme, plaqué sur la religion et souvent artificiellement inculqué dans l’esprit de populations qui vivaient ensemble, parfois difficilement, mais sans se faire la guerre. À son échelle, le cas chypriote n’est guère différent du désastre yougoslave, vingt ans plus tard : le danger n’est pas dans l’Autre, mais dans les nationalismes qui jouent avec le feu.
À Chypre, indépendante depuis 1960, les communautés grecque et turque, qui vivaient ensemble, parfois difficilement, mais sans se faire la guerre, ont été soudain séparées par le partage (taksim) de l’île en 1974. De 1995 à 2004, les auteurs de cet ouvrage ont recueilli des témoignages, notamment parmi des « gens de peu », qui disent le malheur de la déchirure comme les craintes et les espérances de ceux qui tentent de reconstruire une mémoire commune. Cette étude illustre ainsi les dégâts du nationalisme, plaqué sur la religion et souvent artificiellement inculqué dans l’esprit des populations locales. À son échelle, le cas chypriote n’est guère différent du désastre yougoslave, vingt ans plus tard : le danger n’est pas dans l’Autre, mais dans les nationalismes qui jouent avec le feu.