Mélanges de l’École française de Rome

Milan comme laboratoire culturel de l’Europe napoléonienne.

Comment l’édition participe-t-elle à la construction de l’image et de la puissance d’une ville dans un moment de transition politique et sociale ? C’est à cette question que souhaite s’intéresser le dossier de ce nouveau fascicule, consacré à l’étude du cas milanais entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. 
Aux marges du système absolutiste des Habsbourg, Milan connaît en effet, à partir de l’invasion française en 1796, un essor spectaculaire et devient rapidement le centre éditorial le plus significatif de la péninsule. Les contributions ici rassemblées s’efforcent de développer une réflexion collective sur les évolutions des pratiques professionnelles et leur impact sur le rôle de cette ville dans l’Europe napoléonienne. 
Dès lors, au-delà du cas d’étude pris en examen, ces pages interrogent plus largement l’impact des politiques culturelles sur la légitimation du nouveau régime et la redéfinition des géographies culturelles qui en découlent.