Les impressionnistes et la peinture ancienne
Itinéraires d’une avant-garde face à la tradition
Cet ouvrage, qui s’appuie sur un vaste corpus critique et iconographique (202 illustrations), propose une nouvelle approche de l’impressionnisme par le biais des rapports que les membres de ce mouvement entretiennent avec une tradition picturale anti-académique.
Éditeur : Sorbonne université Presses
1ére édition
Collection : Art'hist
Thème : Arts - esthétique
Auteur(s) : Ameille Brice
Langue : français
Sortie prévue le 25/04/2023
Prix TTC : 48,50€
EAN : 9791023107425
Dimensions : 216 x 288 mm.
Nombre de pages : 440
Cet ouvrage, qui s’appuie sur un vaste corpus critique et iconographique (202 illustrations), propose une nouvelle approche de l’impressionnisme par le biais des rapports que les membres de ce mouvement entretiennent avec une tradition picturale anti-académique.
Souvent perçu comme une révolution esthétique, l’impressionnisme fait depuis quelques années l’objet d’une recontextualisation qui remet cette vision en question. Sans dénier au mouvement ses innovations, l’auteur de cet ouvrage étudie la relation de ses membres avec la tradition picturale. S’appuyant sur un corpus francophone et anglo-saxon de textes critiques, de revues et de catalogues de l’époque, ainsi que sur de nombreuses comparaisons iconographiques (202 illustrations), il dégage les grandes sources d’inspiration de l’impressionnisme, du XVIe siècle vénitien au XVIIIe siècle français, en passant par le Siècle d’or espagnol et néerlandais. À l’aune de ce rapport à la peinture ancienne et grâce à une typologie des différents positionnements à son égard, la « crise » traversée par les impressionnistes au début des années 1880 est réexaminée par Brice Ameille, qui propose une nouvelle approche du mouvement en s’inspirant de la théorie de l’intertextualité pour l’appliquer au champ de la peinture. C’est ce travail novateur qui lui permet d’étudier l’invention, par les impressionnistes, d’une tradition anti-académique.
Être soi-même et de son temps, tel est le mot d’ordre des impressionnistes qui se revendiquent d’abord comme « indépendants », avant d’être appréhendés par leurs détracteurs, puis par une postérité parfois trop conciliante, comme des révolutionnaires. Malgré cette réputation, la grande majorité d’entre eux ne se perçoivent en réalité jamais comme tels. La modernité qu’ils rêvent d’incarner, et qu’ils incarnent effectivement, n’est nullement déracinée. Au contraire, ses racines plongent dans la peinture des maîtres anciens – celle de Titien, de Rubens, de Vélasquez ou encore de Fragonard –, du XVIe siècle italien au XVIIIe siècle français, en passant par le Siècle d’or espagnol et hollandais. Ce faisant, les artistes de l’avant-garde contribuent à mettre au jour une tradition que l’Académie et ses ateliers occultent encore très largement.
Cet ouvrage, qui s’appuie sur un vaste corpus critique et iconographique, propose ainsi une nouvelle approche de l’impressionnisme, allant jusqu’à proposer d’y intégrer Gauguin et Van Gogh, précisément pour leur rapport à la tradition anti-académique « inventée » par les impressionnistes. Ce faisant, Brice Ameille nous offre une réflexion stimulante sur la manière dont s’écrit l’histoire de l’art.