Le corps du monarque en scène
Le théâtre de la monarchie dans l’Europe de la première modernité
Cet ouvrage porte sur la représentation du corps du roi sur les scènes européennes au XVIIe siècle, période de crises politiques majeures. Comment la sacralité du corps royal est-elle questionnée par sa mise en jeu à travers le corps de l’acteur ?
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Collection : Littératures classiques
Thème : Lettres - linguistique
Sous la direction de : Cottegnies Line, Teulade Anne
Langue : français
Sortie prévue le 27/03/2025
Prix TTC : 25,00€
EAN : 9782810713240
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 200
Cet ouvrage porte sur la représentation du corps du roi sur les scènes européennes au XVIIe siècle, période de crises politiques majeures. Comment la sacralité du corps royal est-elle questionnée par sa mise en jeu à travers le corps de l’acteur ?
Cet ouvrage étudie la représentation du corps du monarque sur les scènes européennes au XVIIe siècle, quand la sacralisation attachée à la figure royale depuis le Moyen Âge est ébranlée par des crises politiques majeures. Kantorowicz a montré que la fiction juridique des Deux Corps du roi est une récupération fictionnelle de la transcendance, qui s’opère dans le corps du monarque par la fusion d’un corps naturel et d’un corps mystique. On voit ici comment le théâtre met en scène la crise du corps monarchique qui traverse l’imaginaire de la modernité. S’actualisant dans des fictions concrètes et des représentations, la fiction juridique révèle sa théâtralité ; en retour, le théâtre interroge la représentation du roi ou de la reine. Comment le théâtre réfracte-t-il cette crise, entre sécularisation et sacralisation ? Sur scène, la sacralité du corps royal est en permanence retravaillée, déformée et questionnée par sa mise en jeu à travers le corps de l’acteur. Le théâtre permet la transfiguration du corps royal, mais aussi la révélation des tensions sous-jacentes, voire sa possible désagrégation. Comment la transcendance, son absence ou sa déliquescence s’y donnent-elles à voir ?