L’archipel ibadite
Une histoire des marges du Maghreb médiéval
Cette enquête inédite dévoile l’histoire de l’ibadisme, minorité aujourd’hui invisible dans l’océan du sunnisme, mais qui a puissamment façonné le Maghreb dont l’Algérie actuelle. La mémoire de cette communauté oubliée nous plonge au cœur même de la genèse de l’Islam et du Maghreb médiéval.
Cyrille AILLET a reçu le Prix du Livre des Journées de l’Histoire de l’Institut du monde arabe 2024
Éditeur : Ciham-Éditions
Collection : Mondes médiévaux
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Aillet Cyrille
Langue :
Paru le 09/12/2022
Prix TTC : 45,00€
EAN : 9782956842644
Dimensions : 170 x 240 mm.
Nombre de pages : 580
Cette enquête inédite dévoile l’histoire de l’ibadisme, minorité aujourd’hui invisible dans l’océan du sunnisme, mais qui a puissamment façonné le Maghreb. Héritiers des dissidents kharijites soulevés contre le califat, les Ibadites animent les révoltes qui détachent la région de l’Empire et jouent un rôle crucial dans l’émergence d’un discours en faveur des Berbères, chez qui ils recrutent en masse. Ces contestataires développent une doctrine politique singulière, hostile à la tyrannie et favorable à une souveraineté fondée sur l’élection, la consultation et la collégialité. Pour les Ibadites, cet idéal s’incarne dans l’État qu’ils fondent vers 761 près de Tiaret (Algérie actuelle). Sa disparition brutale sous les coups des Fatimides en 909 constitue un traumatisme collectif qui oblige les fidèles à se redéployer sous la forme d’un archipel de communautés autonomes, dispersées entre la Méditerranée et le nord du Sahara. À la fin du Moyen Âge, il n’en subsiste que les bastions actuels du Mzab, de Tripolitaine et de Djerba. La mémoire de cette communauté oubliée nous plonge au cœur même de la genèse de l’Islam et du Maghreb.
Cette enquête inédite dévoile l’histoire de l’ibadisme, minorité aujourd’hui invisible dans l’océan du sunnisme, mais qui a puissamment façonné le Maghreb. Héritiers des dissidents kharijites soulevés contre le califat, les Ibadites animent les révoltes qui détachent la région de l’Empire et jouent un rôle crucial dans l’émergence d’un discours en faveur des Berbères, chez qui ils recrutent en masse. Ces contestataires développent une doctrine politique singulière, hostile à la tyrannie et favorable à une souveraineté fondée sur l’élection, la consultation et la collégialité. Pour les Ibadites, cet idéal s’incarne dans l’État qu’ils fondent vers 761 près de Tiaret (Algérie actuelle). Sa disparition brutale sous les coups des Fatimides en 909 constitue un traumatisme collectif qui oblige les fidèles à se redéployer sous la forme d’un archipel de communautés autonomes, dispersées entre la Méditerranée et le nord du Sahara. À la fin du Moyen Âge, il n’en subsiste que les bastions actuels du Mzab, de Tripolitaine et de Djerba. La mémoire de cette communauté oubliée nous plonge au cœur même de la genèse de l’Islam et du Maghreb.