Gouverner par le hasard
Le tirage au sort des provinces à Rome (IIIe s. av. J.-C.-Ier s. ap. J.-C.)
Rôle et fonctions du hasard dans la vie républicaine à Rome.
Éditeur : Éditions de l'École française de Rome
1ére édition
Collection : Collection de l'École française de Rome
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Bothorel Julie
Langue : Français
Paru le 22/08/2023
Prix TTC : 36,00€
EAN : 9782728315796
Dimensions : 163 x 244 mm.
Nombre de pages : 560
Rôle et fonctions du hasard dans la vie républicaine à Rome.
Le tirage au sort, appelé sors ou sortitio en latin, occupait une place centrale dans la vie de la Rome républicaine et impériale. Très fréquent dans la sphère privée ou dans les sanctuaires oraculaires, il était aussi au cœur du fonctionnement des institutions et servait à sélectionner des citoyens ou à répartir entre eux des fonctions. Cet ouvrage retrace l’histoire de l’un des tirages au sort les plus cruciaux pour la cité romaine : celui des provinces. Cette sortitio, faite par les consuls et les préteurs, permettait en effet de répartir le commandement des armées et les principales tâches juridiques, judiciaires et administratives à Rome et dans l’Empire romain entre les magistrats curules. Elle limitait ainsi les effets délétères de la compétition aristocratique et la corruption. À partir d’un corpus mêlant sources littéraires, épigraphiques, numismatiques et archéologiques, cette étude présente les règles qui encadraient le tirage au sort des provinces (coutumes, lois, sénatus-consultes) et la manière dont ce rituel était effectué et perçu. Plus largement, elle interroge la place et le rôle qui étaient réservés au hasard dans la vie et la culture politiques romaines, et les significations religieuses et sociopolitiques que lui prêtaient les Romains.
Le tirage au sort, appelé sors ou sortitio en latin, occupait une place centrale dans la vie de la Rome républicaine et impériale. Très fréquent dans la sphère privée ou dans les sanctuaires oraculaires, il était aussi au cœur du fonctionnement des institutions. Cet ouvrage retrace l’histoire de l’un des tirages au sort civiques les plus cruciaux pour la cité romaine : celui des provinces. Fait par les consuls et les préteurs, il permettait de répartir le commandement des armées et les principales tâches juridiques, judiciaires et administratives à Rome et dans l’Empire romain entre les magistrats curules. Il limitait ainsi les effets délétères de la compétition aristocratique et la corruption. À partir de l’étude des règles qui encadraient cette procédure, c’est plus largement la place et le rôle réservés au hasard dans la vie et la culture politiques romaines qui sont ici interrogés.