Écrire les homosexualités au XIXe siècle
De la Révolution à la Grande Guerre, la littérature en France a reconfiguré le désir pour le même sexe.
Éditeur : Presses universitaires du Midi
1ére édition
Revue : Littératures - N° 81/2019
Thème : Lettres - linguistique
Sous la direction de : Gougelmann Stéphane, Roulin Jean-Marie
Langue : Français
Paru le 02/07/2020
Prix TTC : 23,00€
EAN : 9782810706778
ISBN : 978-2-8107-0677-8
Dimensions : 135x220 mm.
Nombre de pages : 234
Non disponible
De la Révolution à la Grande Guerre, la littérature en France a reconfiguré le désir pour le même sexe. Elle a doté les personnages d’homosexuel(le)s d’une histoire, en a dessiné le portrait moral et physique. L’écriture, contrainte et allusive, est prise entre l’écueil de la censure, et celui d’un vocabulaire qui nomme celle ou celui qui aime un être de son sexe par les mots de la damnation (sodomite) ou de l’opprobre (gouine, gougnotte), puis de la pathologie (l’inverti). Balzac, Dumas, Lamartine, Sand, Flaubert, le jeune Mauriac et d’autres jouent avec les poncifs en suggérant d’autres sexualités que l’hétérosexualité, d’autres affinités que l’entente conjugale. Ce numéro examine les diverses stratégies par lesquelles, au XIXe siècle, le roman, le théâtre, la poésie ou les correspondances ont nommé l’innommable et donné, par la fiction, une existence à l’homosexuel(l)e.