De te fabula narratur. Essai sur le récit à la deuxième personne
Un essai consacré à une forme émergente qui interpelle : le récit à la deuxième personne.
Éditeur : Presses universitaires de Saint-Étienne
1ére édition
Collection : Lire au présent
Thème : Lettres - linguistique et Sciences humaines et sociales
Auteur(s) : Seixas Oliveira Daniel
Langue : Français
Paru le 21/02/2024
Prix TTC : 20,00€
EAN : 9782862727813
Dimensions : 160 x 239 mm.
Nombre de pages : 370
Un essai consacré à une forme émergente qui interpelle : le récit à la deuxième personne.
Au tournant des XXe et XXIe siècles se développe un mode de narration particulier où le personnage du roman n’est plus désigné par « je » ou « il/elle » mais par « tu » ou « vous ». L’émergence relativement récente d’une littérature écrite aux deuxièmes personnes du singulier et du pluriel a ainsi rendu instable la répartition classique des textes en « récit à la première personne » et « récit à la troisième personne », sans que la recherche universitaire ait jusqu’à présent véritablement pris en charge la question d’un possible « récit à la deuxième personne ». Mais la rareté des travaux consacrés aux récits qui font d’un « tu » ou d’un « vous » le protagoniste de l’histoire s’explique : la forme considérée est rare, et sa diffusion marginale. Cet essai relève alors deux énigmes : pourquoi, alors que la forme était attestée et donc disponible depuis bien longtemps, n’a-t-elle, pour ainsi dire, pas été sollicitée avant 2000 ? Et pourquoi, même après 2000, a-t-elle été si peu sollicitée ? S’il est toujours aisé de faire des hypothèses sur les facteurs qui accélèrent la présence d’une forme, il faut aussi s’interroger sur les facteurs qui ralentissent voire empêchent sa diffusion : ces facteurs, cet essai les cherche dans la forme elle-même, et c’est à la description de cette forme qu’est consacré l’essentiel de son propos.
Au tournant des XXe et XXIe siècles se développe un mode de narration particulier où le personnage du roman n’est plus désigné par « je » ou « il/elle » mais par « tu » ou « vous ». L’émergence relativement récente d’une littérature écrite aux deuxièmes personnes a ainsi rendu instable la répartition classique des textes en récit à la première ou à la troisième personne, sans que la recherche universitaire ait jusqu’à présent véritablement étudié la question d’un possible « récit à la deuxième personne ». Ce manque de travaux s’explique : la forme considérée est rare, sa diffusion marginale. Pourquoi, alors que la forme était attestée et donc disponible depuis bien longtemps, n’a-t-elle pas été sollicitée avant 2000 ? Et pourquoi, même après, a-t-elle été si peu sollicitée ? S’il est toujours aisé de faire des hypothèses sur les facteurs qui accélèrent la présence d’une forme, il faut aussi s’interroger sur les facteurs qui ralentissent voire empêchent sa diffusion. Cet essai cherche ces facteurs dans la forme elle-même, et c’est à sa description qu’il est consacré.