Bouvard et Pécuchet, roman philosophique
Une archéologie comique des idées au XIXe siècle
Flaubert, avec Bouvard et Pécuchet, invente un roman singulier, qui met en œuvre une archéologie ludique de « toutes les idées modernes ». Cette étude s’interroge sur la genèse de ce qu’il nomme le « comique d’idées ».
Éditeur : Presses universitaires de Vincennes
1ére édition
Collection : Manuscrits Modernes
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Yamazaki Atsushi
Langue : Français
Paru le 25/11/2022
Prix TTC : 26,00€
EAN : 9782379242878
Dimensions : 137 x 220 mm.
Nombre de pages : 288
« Je crois qu’on n’a pas encore tenté le comique d’idées ». Flaubert résumait ainsi le projet de son dernier roman, en menant l’intense travail documentaire qui alimente le récit encyclopédique de Bouvard et Pécuchet, mais aussi la Copie, monument des idées comiques, incluant le Dictionnaire des idées reçues. L’originalité du projet tient à l’invention d’une fable où les idées se rapprochent, se parlent, se contredisent, comme des personnages, avec et contre les deux protagonistes. L’exemple le plus éclatant d’un tel comique des idées est donné par le chapitre VIII du roman, où s’articulent étroitement trois champs aussi hétérogènes que la gymnastique, le magnétisme animal et la philosophie.
On trouvera dans le présent travail d’archéologie épistémologique, une synthèse comique de l’histoire culturelle, scientifique et philosophique du XIXe siècle : débats sur le magnétisme animal, polémiques sur la dualité de l’âme et du corps, sur les causes finales et le scepticisme, versions contemporaines des grandes philosophies, de Descartes à Hegel et Spinoza. Fabriquer une archéologie des idées, à la fois comique et critique, tel est l’enjeu de pensée pour Flaubert dans son entreprise de « roman philosophique », contre l’autorité des idées reçues.
Atsushi Yamazaki est professeur à l’Université Chukyo (Japon). Spécialiste de Flaubert, il a participé à la publication numérique des manuscrits de Bouvard et Pécuchet.
« Je crois qu’on n’a pas encore tenté le comique d’idées ». Flaubert résumait ainsi le projet de son dernier roman, Bouvard et Pécuchet. L’originalité du projet consiste dans l’invention d’une fable où les idées se rapprochent, se parlent, se contredisent, comme des personnages, avec et contre les deux protagonistes. L’exemple le plus éclatant d’un tel comique des idées est donné par le chapitre VIII du roman, où s’articulent étroitement trois champs aussi hétérogènes que la gymnastique, le magnétisme animal et la philosophie. Véritable travail d’archéologie épistémologique, Bouvard et Pécuchet forme une synthèse comique de l’histoire culturelle, scientifique et philosophique du XIXe siècle.