Anthropologie jésuite du Beau et culture moderne dans les Mémoires de Trévoux (1701-1762)
Quel sens les jésuites donnaient-ils à l’idée de Beau ? Les Mémoires de Trévoux analysent les publications européennes entre 1701 et 1762. Leur discours ne se borne pas à un panorama « raisonné » de la culture moderne, il prolonge l’exigence ignatienne d’une spiritualité active.
Éditeur : Presses universitaires de Bordeaux
1ére édition
Collection : Identités religieuses
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Barthet Bernard et Fabre Pierre-Antoine (préface de)
Langue :
Paru le 21/11/2023
Prix TTC : 26,00€
EAN : 9791030010329
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 200
Ce livre interroge le sens donné par les jésuites des pré-Lumières à l’idée de Beau. Dans la quête d’un « je ne sais quoi » mystérieux, frappant l’âme humaine comme un « feu céleste » pour l’élever au Beau absolu, les religieux veulent montrer l’alliance du Beau et du Vrai, point de rencontre avec la Vérité divine. Les « extraits » critiques des Mémoires de Trévoux, dont ils assurent la rédaction entre 1701 et 1762, analysent les publications européennes en Sciences, Lettres, Arts et Mœurs. À côté de la mise en valeur de l’harmonie de la nature par les physiciens et les naturalistes, les « Trévousiens » soulignent la beauté des mathématiques, tout particulièrement la « sublime et transcendante » géométrie. Parmi les productions artistiques et les « ouvrages de l’esprit », la musique donne lieu à une intense querelle autour de la nature du son. Le potentiel didactique des vers latins est mis en avant, et l’« expression mesurée de la nature » fait de la poésie une philosophie authentique. Quant à la peinture, elle doit prioriser « la vérité ». Pour autant, le discours anthropologique trévousien ne se borne pas à un panorama « raisonné » d’une culture moderne qui s’émancipe des pesanteurs traditionnelles. Il correspond aux exigences ignatiennes d’une spiritualité active et féconde.
Ce livre interroge le sens donné par les jésuites à l’idée de Beau. En quête d’un « je ne sais quoi » mystérieux frappant l’âme humaine, ils entendent montrer l’alliance du Beau et du Vrai, point de rencontre avec la Vérité divine. Les « extraits » critiques des Mémoires de Trévoux analysent entre 1701 et 1762 les publications européennes en Sciences, Lettres, Arts et Mœurs. Le discours anthropologique trévousien ne se borne pas à un panorama « raisonné » d’une culture moderne qui s’émancipe des pesanteurs traditionnelles. Il correspond aux exigences ignatiennes d’une spiritualité active et féconde.