
Soufisme et Hadith dans l’Égypte ottomane. ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (952/1545 – 1031/1622)
L’œuvre écrite de ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (m. 1622) est l’une des plus riches et des plus importantes du XIe/XVIIe siècle en langue arabe.
Éditeur : Institut français d’archéologie orientale
1ére édition
Revue : Religions - N° 44
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Chouiref Tayeb
Langue : Français
5 illustration(s) couleur
Paru le 04/06/2020
Prix TTC : 39,00€
EAN : 9782724707557
ISBN : 978-2-7247-0755-7
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 568
L’œuvre écrite de ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (m. 1622) est l’une des plus riches et des plus importantes du XIe/XVIIe siècle en langue arabe. Il s’intéressa à toutes les sciences islamiques de son époque. À ce titre, il incarne parfaitement l’idéal d’encyclopédisme et de polygraphie que l’Égypte ottomane a hérité de son époque mamelouke. Tout en étant l’héritier de nombreux savants marqués par le soufisme, al-Munāwī a su proposer des vues en nette rupture avec le consensus. Ce faisant, il est amené à tenter une réhabilitation d’Ibn Sīnā et d’Abū al-ʿAbbās al-Būnī. Les écrits d’al-Munāwī constituent une excellente illustration de la convergence du soufisme et du Hadith qui fut amorcée durant la période mamelouke et s’amplifia au début de l’époque ottomane. Reprenant la tradition de l’herméneutique soufie du Hadith, al-Munāwī l’enrichit d’apports importants comme ceux d’al-Ġazālī et d’Ibn ʿArabī. Il donne ainsi à cette tradition une ampleur rarement égalée.
L’œuvre écrite de ʿAbd al-Raʾūf al-Munāwī (m. 1622) est l’une des plus riches et des plus importantes du XIe/XVIIe siècle en langue arabe. Il s’intéressa à toutes les sciences islamiques de son époque qu’il maîtrisa de façon exceptionnelle, d’après le témoignage de ses contemporains.
À ce titre, il incarne parfaitement l’idéal d’encyclopédisme et de polygraphie que l’Égypte ottomane a hérité de son époque mamelouke.
L’œuvre d’al-Munāwī n’est toutefois pas dénuée d’originalité. Tout en étant l’héritier de nombreux savants marqués par le soufisme, al-Munāwī a su proposer des vues en nette rupture avec le consensus. C’est le cas, notamment, de la façon dont il aborde la falsafa, l’alchimie et la science des lettres. Ce faisant, il est amené à tenter une réhabilitation d’Ibn Sīnā et d’Abū al-ʿAbbās al-Būnī.
Enfin et surtout, les écrits d’al-Munāwī constituent une excellente illustration de la convergence du soufisme et du Hadith qui fut amorcée durant la période mamelouke et s’amplifia au début de l’époque ottomane, notamment avec al-Suyūṭī et al-Šaʿrānī. Reprenant la tradition de l’herméneutique soufie du Hadith (al-Tirmiḏī, al-Kalābāḏī, al-Qūnawī, etc.), al-Munāwī l’enrichit d’apports importants comme ceux d’al-Ġazālī et d’Ibn ʿArabī. Il donne ainsi à cette tradition une ampleur rarement égalée.