
Religion romaine et esclavage au Haut-Empire
Rome, Latium et Campagnie
Dans le sillage des études récentes sur le statut de l’esclave dans les sociétés anciennes.
Éditeur : Éditions de l'École française de Rome
1ére édition
Collection : Collection de l'École française de Rome
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Amiri Bassir
Langue : Français
29 illustration(s) N&B
Paru le 25/02/2021
Prix TTC : 35,00€
EAN : 9782728308378
ISBN : 978-2-7283-0837-8
Dimensions : 160x240 mm.
Nombre de pages : 440
L’ouvrage privilégie en effet une approche de la religion articulée à la dimension sociale de l’esclavage, c’est-à-dire comme révélateur d’exclusion et de dépendance ou, inversement, d’intégration ou d’émancipation des esclaves, en termes de participation comme acteurs cultuels (principaux ou secondaires) dans les pratiques religieuses collectives, au sein de la domus ou, encore dans la mort. Sont concernés l’agency, l’intériorisation de la norme religieuse, ou encore le savoir religieux : c’est moins le statut juridique que l’insertion dans le tissu social qui déterminait leurs pratiques.
La réalité juridique de l’esclave à Rome et l’approche économique de l’esclavage ont longtemps figé nos représentations de la place de l’esclave dans la société romaine. C’est l’objet de cet ouvrage, à partir de la confrontation des sources littéraires et de la riche documentation épigraphique, iconographique et archéologique de Rome, du Latium et de la Campanie, du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle ap. J.-C., que de proposer une réévaluation de la situation de l’esclave sous l’angle de sa participation à la vie religieuse, en réfutant l’idée d’une exclusion induite par le modèle de la religion civique. En interrogeant les modalités d’accès des esclaves aux pratiques religieuses, leur participation aux sacrifices publics, aux cultes des uici, des collegia, de la familia, l’ouvrage pose la question de la nature de leur engagement, de leur initiative, voire de leur autorité dans le cadre d’une religion ritualiste, où les obligations sont conditionnées par le statut, mais où, pour les esclaves, la sociabilité joue un rôle fondamental. S’il n’y a pas de religion propre aux esclaves, c’est bien parce que chacun est à même de participer à la vie religieuse des structures romaines en vertu de l’enchevêtrement des réseaux auxquels il appartient.