Madame contre Monsieur
Le récit du divorce au XIXe siècle
Le divorce – s’en souvenait-on ? – est une loi née de la littérature du XIXe siècle. Jurisconsultes, écrivains et littérateurs de ce temps en ont en tout cas l’intime conviction. Remontant cette source, l’essai qui suit ouvre l’enquête.
Éditeur : Presses universitaires de Saint-Étienne
1ére édition
Collection : Le Genre en toutes lettres
Thème : Lettres - linguistique et Sciences humaines et sociales
Auteur(s) : Glaumaud-Carbonnier Marion
Langue : Français
Paru le 24/01/2024
Prix TTC : 20,00€
EAN : 9782862727820
Dimensions : 160 x 240 mm.
Nombre de pages : 296
Le divorce – s’en souvenait-on ? – est une loi née de la littérature du XIXe siècle. Jurisconsultes, écrivains et littérateurs de ce temps en ont en tout cas l’intime conviction. Remontant cette source, l’essai qui suit ouvre l’enquête.
Au croisement de la littérature, de la sociologie et du droit, Madame contre Monsieur est le premier livre en français qui s’essaye à comprendre l’histoire et les influences des représentations narratives et culturelles du divorce dans un long XIXe siècle. Revenant sur la guerre intime qui oppose l’épouse à l’époux dans la société et la littérature depuis 1816, cet essai entend contribuer à l’étude des relations entre l’homme et la femme au XIXe siècle. Jusqu’alors seul et incomparable propriétaire de son épouse au regard du droit, l’homme se trouble devant cette loi nouvelle, qui inquiète sa puissance de mari et de père. Révolutionnant les mœurs, les désirs et les rapports entre les sexes, le divorce met également en crise le roman, car en offrant une solution au récit d’adultère, le démariage propose une fin paisible à l’éternelle intrigue d’un certain amour impossible.
Le divorce – s’en souvenait-on ? – est une loi née des pages des fictions du xixe siècle. Jurisconsultes, écrivains et littérateurs de ce temps en ont en tout cas l’intime conviction. La littérature ferait-elle donc loi ? Remontant cette source, cet essai ouvre l’enquête sur les liens entre le récit et le droit au démariage, dont la législation épouse les soubresauts de l’époque : votée en 1792, introduite dans le Code civil de 1804 avant d’être abrogée en 1816, la loi du divorce est finalement définitivement promulguée sous la Troisième République, en 1884. Revenant sur le pouvoir législateur de la littérature, et sur la révolution que le démariage introduit dans les mœurs, les désirs et les rapports entre les sexes, cette étude interroge enfin la puissance encrivore d’une loi qui met en crise le roman : sur quoi écrire, en effet, si Tristan peut épouser Iseut et Emma divorcer de Charles ?