Les Voiles du désir féminin (1857-1914)
Pour la première fois, un ouvrage analyse deux cent soixante-quatorze romans du second xixe siècle afin de comprendre comment représenter le désir féminin à une époque où on ne peut pas le dire.
Éditeur : Presses Sorbonne Nouvelle
1ére édition
Collection : Littérature française et comparée
Thème : Lettres - linguistique
Auteur(s) : Nizard Lucie
Langue : Français
Paru le 26/03/2024
Prix TTC : 22,00€
EAN : 9782379061103
Dimensions : 150 x 210 mm.
Nombre de pages : 258
Pour la première fois, un ouvrage analyse deux cent soixante-quatorze romans du second xixe siècle afin de comprendre comment représenter le désir féminin à une époque où on ne peut pas le dire.
Comment désirer lorsque le corset de la vertu vous étouffe comme un serpent de fer ? Comment penser son désir lorsque le dire ferait de vous une fille perdue ? Comment décrire les soupirs d’amour en un siècle où l’écriture trop crue du désir féminin peut vous jeter sous les cris de haine et sur les bancs des tribunaux ?
Pour la première fois, Les Voiles du désir ont entrepris d’analyser les représentations du désir féminin dans près de trois cents ouvrages écrits entre le procès de Madame Bovary et l’éclatement de la première guerre mondiale. Spectre horrifiant, symptôme obsédant ou absolu inatteignable, le désir des femmes fascine les romans qui se font l’écho plus ou moins infidèle de la presse, des théories médicales, des querelles politiques ou des décisions juridiques de leur époque. Les auteurs couvrent les descriptions du grand tabou d’un voile de mot qu’il revient au lecteur de soulever. Ce voile déguise bien souvent les « oui » en « non » – et vice-versa. Son analyse permet d’interroger, sous les séduisantes dentelles des mots, le male gaze et les violences sexuelles.
Ce livre vous fera décrypter autrement les scènes érotiques chez Zola, Flaubert, Sand, Colette ou encore Maupassant ; il vous permettra aussi de découvrir des auteurs et surtout des autrices injustement oubliés, qui ont peint d’éclatantes passions au féminin.
Dans notre période post-#metoo, ce travail de fond permet d’historiciser et de questionner les imaginaires érotiques qui sont lentement en train de se réinventer.