
Les « Travailleurs indochinois »
Étude socio-historique d’une immigration coloniale (1939-1954)
Des travailleurs indochinois enrôlés pour travailler à la campagne et dans les usines pendant la Iie guerre mondiale
Éditeur :
1ére édition
Collection : Études Asie
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Auteur(s) : Luguern Liêm-Khê
Langue : Français
55 illustration(s) N&B
Paru le 08/07/2021
Prix TTC : 35,00€
EAN : 9782846545655
ISBN : 978-2-84654-565-5
Dimensions : 158 x 240 mm.
Nombre de pages : 662
Pour la France, les discours publics sur les migrants de l’ancien empire colonial et leurs descendants réduisent bien souvent ceux-ci aux ressortissants de l’Afrique. Les termes du débat sur l’héritage colonial doivent prendre aussi en considération la partie asiatique de l’Empire. Cet ouvrage retrace l’histoire des 20 000 Indochinois requis en métropole en 1939 par le Ministère du Travail dans les usines travaillant pour la Défense Nationale avant d’être pour partie rapatriés entre 1948 et 1952. Ce travail s’inscrit dans le champ des études post-coloniales. Dans le sillage des mouvements de revendications d’appartenance identitaire partis des États-Unis dans les années 1980, on assiste en France à l’expression des mouvements de descendants qui se perçoivent comme membre d’une minorité issue d’opprimés et qui veulent faire connaître leur histoire.
Cet ouvrage retrace l’histoire des 20 000 Indochinois requis en métropole en 1939 par le ministère du Travail dans les usines travaillant pour la Défense Nationale avant d’être pour partie rapatriés entre 1948 et 1952. L’expérience de la transplantation d’une main-d’œuvre coloniale s’est accompagnée d’une souffrance extrême, matérielle et morale, pour l’ensemble des requis. Pour autant la démarche socio-historique mise en œuvre met en évidence l’extrême diversité de situations et de parcours sociaux que masque l’entité « Travailleurs indochinois » et le poids du déterminisme social dans l’expérience migratoire. L’auteure interroge les notions de « fractures coloniales » et d’« imaginaire colonial », en montrant que les représentations des « travailleurs indochinois », une catégorie d’immigration postcoloniale, sont le produit d’une lutte et d’une coproduction où l’élite lettrée des Indochinois a joué un rôle majeur.
« Les résultats de [cette] recherche sont à la hauteur des enjeux, des problèmes, de la méthode et [cette] thèse constitue déjà une contribution de premier plan à l’histoire des Vietnamiens. » Philippe Papin (EPHE IVe)
« Un modèle d’analyse socio-historique » Gérard Noiriel (EHESS)
« Très grande richesse des apports méthodologiques et historiographiques (…) dont l’intérêt est considérable pour les spécialistes de l’immigration et de la colonisation. » Emmanuelle Saada (Université de Columbia – New-York)
« Travail de socio-histoire minutieux, rigoureux et tout à fait passionnant. » Andrew Hardy (École Française d’Extrême-Orient – EFEO)