Le Chemin de fer en Charente-Maritime

Le 6 septembre 1857 La Rochelle est en liesse  : c’est l’inauguration de la gare avec l’arrivée acclamée du premier train. Le chemin de fer est maintenant présent en Charente-Inférieure. Le 29 juin 1993, soit près d’un siècle et demi après, l’allégresse règne de nouveau dans la cité de Jean Guiton, suscitée par l’entrée en gare, tant espérée, de la première rame TGV, le Train à Grande Vitesse. Entre ces deux évènements et depuis 1993 l’histoire du rail dans le département, à l’image de ce qui s’est passé dans l’ensemble de la France, a été riche et complexe, caractérisée par des périodes d’expansion mais aussi par des phases de déclin, et au fil des décennies par de profondes transformations, qu’il s’agit de présenter ici.
La fin du XIXe siècle est marquée par l’essor d’un réseau ferré principal initié par la grande compagnie du Paris-Orléans, le prestigieux PO, poursuivi par la compagnie des Charentes puis à compter de 1878 par le réseau de l’Etat. Au début du XXe siècle tout le département est quadrillé. C’est désormais, comme dans l’ensemble du pays, l’apogée du rail.

En Charente-Maritime l’histoire du chemin de fer  est à l’image de son épopée au plan national. Ce livre retrace  ses débuts au XIXe siècle dans l’enthousiasme général, l’implantation des grands réseaux, l’essor des chemins de fer secondaires  qui irriguent nos campagnes.
Mais au XXe siècle le rail régresse en raison de la concurrence de l’automobile, des difficultés économiques. Pourtant, très éprouvé par le second conflit mondial où les cheminots ont joué un rôle très actif dans la Résistance, le réseau après 1945 retrouve sa vitalité. Dans les dernières décennies il va connaître une cure de jouvence avec l’électrification de l’axe Poitiers-La Rochelle, les TER et surtout les TGV, qui révolutionnent la relation espace-temps ! Cet ouvrage bénéficie d’une abondante cartographie et d’une très riche illustration, grâce en particulier au Service des Archives  départementales.