La magistrature ultramarine au temps du Premier Empire colonial (1500-1800)
Troisième volume du projet Thémis Outre-mer en partenariat avec la Mission de Recherche « Droit et Justice » du Ministère de la Justice et du CNRS
Éditeur : Éditions universitaires de Dijon
1ére édition
Collection : Histoires
Thème : Histoire - géographie - archéologie
Sous la direction de : de Mari Éric, Wenzel Éric
Langue : Français
Paru le 24/09/2020
Prix TTC : 20,00€
EAN : 9782364413634
ISBN : 978-2-36441-363-4
Dimensions : 150x230 mm.
Nombre de pages : 200
La magistrature ultramarine des premiers empires coloniaux (XVIe-début XIXe siècles) reste le parent pauvre de l’historiographie colonialiste, à l’inverse de son homologue métropolitaine qui a fait l’objet de nombreuses études et prosopographies régionales, et contrairement à la magistrature coloniale de l’époque contemporaine sur laquelle de sérieuses synthèses ont déjà été publiées.
Afin de combler cette lacune, le présent volume, fruit d’une collaboration entre historiens et historiens du droit, s’attache à retracer les conditions de recrutement, les parcours et les influences au sein des sociétés coloniales des juges et procureurs royaux en poste aux Amériques, aux Antilles ou aux Mascareignes à l’époque moderne. Le personnel judiciaire des conseils souverains puis supérieurs, mais également celui des juridictions de premier degré, n’ont pas seulement vocation à rendre la justice à Québec, à Saint-Domingue, à l’Île Dauphine ou au Brésil, et y à imposer un ordre colonial, ils servent également des intérêts locaux et personnels, parce qu’ils sont partie prenante des sociétés coloniales.
Cet ouvrage s’intéresse à l’histoire de la magistrature ultramarine à l’époque du premier empire colonial. Peu de travaux s’intéressent à cette magistrature de l’époque de l’Ancien Régime, alors que le personnel judiciaire d’Outre-Mer de l’époque contemporaine a fait l’objet de synthèses. Ce volume cherche à montrer les spécificités de la société judiciaire coloniale, à en connaître les modes de recrutement, les parcours professionnels et les influences au sein des sociétés coloniales, tant en Amérique française et portugaise, que dans les Antilles ou bien dans l’Océan indien. Si la magistrature coloniale ancienne est recrutée selon des exigences normatives en partie différentes de son homologue métropolitaine, les pratiques et leurs conséquences sont proches, surtout que les juges et procureurs royaux ne sont pas que des agents au service de l’autorité politique : ils sont partie prenante de la société coloniale dont ils partagent en partie les intérêts.